Le nombre de vaccins dispensés aux patients pouvant être vaccinés par les pharmaciens a augmenté de 8,1 % par rapport à la campagne vaccinale 2018-2019.
Le nombre de vaccins dispensés aux patients concernés par les recommandations vaccinales contre la grippe a augmenté de 8,1 % entre octobre 2019 et janvier 2020 par rapport à la campagne 2018-2019. L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), qui diffuse ces données IQVIA (recueillies auprès de près de 14 000 officines), y voit le signe que les pharmacies ont fortement participé au renforcement de la couverture vaccinale de ces populations à risques. « Le parcours pharmaceutique a simplifié et fluidifié l’accès de la population à la vaccination contre la grippe saisonnière, se félicite Gilles Bonnefond, président de l’USPO, et ce malgré la perte d’une semaine de vaccination en octobre qui a fortement pénalisé les résultats. » Les plus fortes progressions ont été enregistrées parmi les régions qui n’étaient jusqu'alors pas concernées par la vaccination à l’officine. Ainsi, le taux de vaccination marque une hausse de 11,9 % en Ile-de-France ou encore de 10,2 % en Normandie.
En revanche, le nombre de vaccins dispensés aux patients ne pouvant pas être vaccinés par les pharmaciens (population volontaire sans prise en charge de l’assurance-maladie) chute de 3,6 %. « Au cours des années précédentes, dans les régions concernées par l’expérimentation, les pharmaciens pouvaient vacciner sans distinction. Cette année, pour la première fois, dans le cadre de la généralisation, la vaccination a été restreinte aux populations cibles. Les pharmaciens ont dû par conséquent refuser de nombreux patients, demandeurs mais n’entrant pas dans les cases des recommandations, et qui n’ont finalement pas acheté le vaccin car ils n’envisageaient pas prendre un rendez-vous chez leur médecin pour se faire vacciner », analyse Gilles Bonnefond.
Afin de répondre aux demandes de ces populations et d’étendre réellement la couverture vaccinale des Français contre la grippe, l’USPO propose « que dès la prochaine campagne de vaccination, les pharmaciens d’officine soient habilités à vacciner l’ensemble des adultes ayant ou non un bon de prise en charge de l’assurance-maladie ». Le syndicat réitère par ailleurs sa revendication de voir les pharmaciens d’officine habilités « à renouveler les vaccins, autres que la grippe, pour les personnes de plus de 15 ans, dans le respect du calendrier vaccinal, en suivant les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS). »
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