Devant la situation sanitaire inédite causée par la variole du singe (ou Monkeypox), les conduites à tenir sont régulièrement mises à jour par les autorités de santé. En voici les dernières actualisations qui ont fait l'objet d'un message « DGS Urgent » le 14 juin.
Les symptômes évocateurs d’une infection par le virus de la variole du singe ont été revus à la lumière des premiers cas publiés dans l’hémisphère nord. Désormais, un cas suspect est ainsi « une personne présentant une éruption évocatrice de Monkeypox, isolée, précédée ou accompagnée d’une fièvre ressentie ou mesurée (>38 °C), d’adénopathies, d’une odynophagie, d’une atteinte muqueuse génitale ou anale », définit Santé publique France dans un document.
Par ailleurs, la mission nationale COREB (Coordination opérationnelle risque épidémique et biologique) a publié une fiche d’aide au diagnostic dermatologique et au traitement symptomatique de la variole du singe. Son objectif vise à épauler les professionnels de santé dans le diagnostic différentiel de la variole du singe avec une varicelle (principal diagnostic différentiel), un syndrome pied-main-bouche (coxsackie virus), une syphilis, une infection herpétique ou encore une dermatose bulleuse non infectieuse.
Rappelons que le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a rendu, le 9 juin 2022, un avis relatif à la conduite à tenir pour les personnes à risque de forme grave d’infection.
Enfin, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) préconise de séparer les animaux de compagnie des personnes infectées et de leur environnement potentiellement contaminé pendant toute la durée de l’isolement, ou au moins de limiter les contacts avec l’animal, de porter un équipement de protection individuelle et se laver les mains avant chaque contact avec l’animal.
Face à la progression de l'épidémie (plus de 1 600 cas recensés dans 39 pays), l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) convoque la semaine prochaine une réunion pour évaluer si le virus représente une « urgence de santé publique de portée internationale », avant d'affirmer la nécessité d'une réponse coordonnée entre les pays. L'OMS a également mis en garde contre la « course au vaccin » que se livrent plusieurs pays, rappelant qu'une vaccination de masse n'est pas recommandée. À ce sujet, les autorités sanitaires européennes ont commandé, le 14 juin, plus de 100 000 doses d'un vaccin antivariolique de la société danoise Bavarian Nordic qui est considéré comme efficace contre le virus de la variole du singe. Les premières livraisons auront lieu d'ici à la fin du mois pour les pays prioritaires, précise la Commission européenne.
Enfin, l'OMS réfléchit à changer le nom du virus, alors qu'un groupe de 30 scientifiques s'est récemment inquiété d'une possible stigmatisation autour de l'appellation de ce dernier : « Dans le contexte de l'épidémie mondiale actuelle, le fait de continuer à faire référence à ce virus comme étant africain est non seulement inexact, mais aussi discriminatoire et stigmatisant », ont-ils affirmé.
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