Saisi il y a tout juste un an par la Direction générale de la santé (DGS) pour étudier une refonte du carnet de santé de l’enfant, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) vient de rendre ses recommandations.
Modernisation des données, responsabilisation des parents et anticipation sur le carnet de vaccination électronique constituent la trame des propositions du HCSP pour une nouvelle édition du carnet de santé. Un carnet de santé qui devrait être barré d’un « confidentiel » en gras, et qui comprendra des numéros de téléphone indispensables, en plus du 15 et du 112, notamment le numéro dédié aux situations de maltraitance et celui de la permanence de soins libérale.
Jusque-là obligatoires, les examens de santé deviendront « systématiquement proposés » dans la mesure où l’obligation n’était accompagnée d’aucune mesure contraignante. S’il maintient le principe d’examens à plusieurs étapes de la vie du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent, le HCSP propose une nouvelle grille des âges clés de consultation en s’appuyant sur les propositions des pédiatres, des généralistes et des services de Protection maternelle et infantile (PMI).
Le HCSP note par ailleurs que les courbes anthropométriques qui figurent actuellement au carnet de santé sont basées sur les données d’enfants parisiens nés en 1950 ! Toutefois, en l’absence de données françaises actualisées, il propose de les maintenir en l’état en attendant que de nouvelles courbes soient mises à disposition « dans des délais raisonnables ».
L’un des chapitres les plus importants, la vaccination, ne peut être modifié que provisoirement dans l’attente du carnet de vaccination électronique. Le HCSP recommande cependant que le calendrier apparaisse sous la forme d’une « carte postale amovible », jointe au carnet de santé. De cette manière, chaque enfant aurait désormais, dans son carnet de santé, le calendrier vaccinal de son année de naissance. Par ailleurs, les pages actuelles du chapitre « Vaccinations » devraient, selon les préconisations du HCSP, être modifiées de la façon suivante : le tableau BCG sera maintenu en tête avec la mention : « recommandé pour tous les enfants vivant en Ile-de-France, Guyane, Mayotte ainsi que pour les enfants à risques ».
Les vaccins seront à inscrire par ordre chronologique. En cas de non-utilisation d’un vaccin hexavalent, le nom du vaccin effectivement administré devra être précisé. D’autres précisions seront à apporter par exemple si la vaccination contre l’hépatite B est effectuée à l’aide d’un vaccin HBV monovalent ou divalent VHA-VHB.
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