Les pharmaciens qui souhaitent changer en 2019 d’organisme assureur pour la couverture prévoyance et complémentaire santé de leurs salariés ont jusqu’au 31 octobre 2018 pour résilier leurs contrats en cours, par courrier recommandé avec demande d’avis de réception. Le cachet de la poste faisant foi, puisque c’est la date d’envoi qui compte et non la date de réception.
Depuis le 1er janvier 2018, la branche recommande l’APGIS. Un accord conventionnel fixe le cadre de ce partenariat officiel. Avec un socle de garanties solides. « La recommandation permet de préserver un pilotage par les partenaires sociaux au sein d’un comité de gestion et en défendant le principe de la mutualisation. Cela écarte toute sélection par le risque qui pourrait pénaliser les officines dont les collaborateurs sont en arrêt de travail, en invalidité, ou dans une tranche d’âge sensible », explique Philippe Denry, président de la commission des Relations sociales et de la formation professionnelle de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Autre avantage d’adhérer à l’APGIS, vous avez l’assurance « de la totale conformité à la convention collective des prestations servies à vos salariés », précise une circulaire de la FSPF datée du 4 septembre 2018. C’est un gage juridique. La stabilité est également sécurisée avec des niveaux de cotisations calqués sur ceux fixés par la convention collective. Ainsi, aucun risque de mauvaise surprise sur les tarifs.
Bras de fer
Non-signataire de cet accord de recommandation, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a accordé à Klesia, l’assureur historique, le tampon d’une labellisation. Celle-ci repose sur trois piliers, indique Gilles Bonnefond, président de l’USPO, « la transparence, l’équilibre financier et la mutualisation du risque ». Cette divergence entre les deux organisations patronales entraîne un véritable bras de fer pour remporter l’adhésion des pharmaciens. Afin de réaffirmer son attachement à la branche professionnelle, Klesia inaugure de nouveaux services et un différentiel de garanties. L'organisme propose ainsi le financement intégral du coût du vaccin lors de la campagne de vaccination antigrippale pour les salariés des officines. « Une façon de contribuer à une diminution de l’absentéisme et de protéger les patients fragiles avec lesquels la profession est constamment en contact », souligne Klesia. Et de polariser l’attention.
Quoi qu'il en soit, ni la voie de la recommandation ni celle de la labellisation n’ayant de valeur impérative, les titulaires restent libres de maintenir leurs contrats en cours ou de les résilier avant le 31 octobre 2018, pour rejoindre l’APGIS ou n’importe quel autre assureur. Attention toutefois aux choix hasardeux sans filet de sécurité, c'est-à-dire hors tout contrôle par les partenaires sociaux. Car en cas de défaillances de l’assureur, c’est l’entreprise qui devra financer sur ses fonds le coût des prestations au niveau prévu par la convention collective. C’est un risque majeur pouvant faire dévisser l’officine en la mettant économiquement en péril.
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