Déjà expérimentée par près de 7 000 pharmacies, la collecte des déchets de soins électriques et électroniques, organisée par DASTRI, va être généralisée à l'ensemble des officines du pays comme prévu par un arrêté publié le 31 décembre. Un premier retrait de ces déchets sera proposé à toutes les officines au mois de juin.
Après les boîtes jaunes, les pharmaciens vont devoir s'habituer aux boîtes violettes, qui servent à récupérer les déchets d’activité de soins à risque infectieux avec électronique (DASRIe). Des contenants déjà entrés dans le quotidien des pharmaciens qui ont participé à l'expérimentation lancée il y a 5 ans par DASTRI, mais que l'on pourra trouver à partir de cette année dans toutes les pharmacies françaises. Ces boîtes serviront à collecter les déchets issus de deux produits dans un premier temps : les pompes patch Omnipod et les capteurs et transmetteurs du système de mesure en continu du glucose Dexcom G6. Une boîte violette peut contenir environ 60 pompes patchs, ce qui représente 2 boîtes par an et par patient. Il faudra en revanche 3 ou 4 boîtes violettes par an et par patient pour stocker les capteurs.
Les officines incluses dans l'expérimentation disposent déjà d'un kit comprenant un grand carton (pour le pharmacien) et 5 petits cartons (pour les patients). Au moment du retrait, le collecteur remettra un carton vide en échange du carton plein. Deux opérations de retrait sont prévues au cours de l'année : la première au mois de juin, la seconde en novembre. Pour les autres officines, il sera possible de passer commande sur le site de DASTRI, comme c'est le cas pour les boîtes jaunes, en choisissant le nombre d'unités selon ses besoins. Une fois collectés, les différents composants présents dans ces produits (plastique, métal, piles et cartes électroniques) seront séparés pour être recyclés.
Cette généralisation du dispositif présente un grand avantage pour les patients diabétiques, souvent contraints de stocker pendant des semaines, à leur domicile, les déchets générés par leur traitement. « Pendant l'expérimentation, les patients ne pouvaient déposer leurs déchets que dans le cadre d'opérations ponctuelles. Désormais, ils vont pouvoir rapporter leurs déchets en pharmacie à n'importe quelle période de l'année », précise Laurence Bouret, déléguée générale de DASTRI. L'enjeu est désormais de faire connaître aux patients concernés l'existence de ce dispositif. Pour cela, une campagne de communication va être menée dans les prochaines semaines, notamment sur les réseaux sociaux.
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