Selon un sondage mené par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), 91 % des pharmaciens cesseraient de réaliser des tests antigéniques (TAG) si une nouvelle baisse de la rémunération intervenait, comme prévu par l’assurance-maladie.
Si l'assurance-maladie n'a pas encore baissé le tarif des TAG à 15 euros, mesure initialement prévue pour le 15 mars, la menace plane toujours. Et la profession reste sur la défensive, comme en attestent les résultats d’une enquête menée par l’USPO. 91 % des 4 155 titulaires ayant répondu à un sondage en ligne affirment qu’ils ne pratiqueront plus de TAG dans le cas d'une nouvelle baisse des tarifs.
Cette perspective d’un passage de 20 euros à 15 euros suscite d’autant plus la colère des officinaux que 62 % d'entre eux déclarent ne plus réaliser de tests d'affilée. C’est-à-dire qu’ils les pratiquent au cas par cas, ce qui nécessite à chaque fois d'endosser un équipement de protection individuelle (EPI), de préparer le matériel, et d'interrompre le travail au comptoir ou dans le back-office. La réalisation des TAG est devenue ainsi plus chronophage qu’elle ne l’était quand les tests étaient pratiqués en continu. Un élément important à prendre en compte dans un contexte de baisse de la rémunération.
Par ailleurs, selon les chiffres de la DREES, les Français ne boudent pas les tests Covid. Bien au contraire, pour la deuxième semaine consécutive, le nombre de tests réalisés repart à la hausse. Entre le 14 et le 20 mars, près de 3 millions de tests PCR et antigéniques ont été validés (dont 58 % de tests antigéniques) contre 2,5 millions la semaine précédente, soit une hausse de près de 20 %.
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