Comme l'a annoncé ce vendredi le ministère du Travail, le Smic augmentera automatiquement de 2,65 % le 1er mai, soit une hausse mensuelle d'environ 34 euros net, du fait de la forte inflation enregistrée depuis novembre.
Pour un temps plein, le Smic mensuel s'établira donc à 1 645,58 euros brut. En net, il passera de 1 269 à 1 302,64 euros. Le Smic horaire brut passera, lui, de 10,57 à 10,85 euros. En janvier, le Smic avait déjà augmenté de 0,9 % après une hausse exceptionnelle de 2,2 % en octobre, déjà due à l'inflation. Sur un an (de mai 2021 à mai 2022), le Smic aura donc augmenté de 5,9 %, soit 72 euros net.
Alors que l'officine se situe actuellement au 3e rang des secteurs qui ont le plus de mal à recruter (7 500 postes vacants) selon une récente enquête menée par Pôle emploi, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), veut mener une grande enquête sur les salaires pratiqués dans les officines (et sur les primes), pour savoir ce que font les employeurs en officine par rapport aux minima négociés dans la branche. « À partir de là, nous travaillerons avec les organisations syndicales de salariés pour faire face à la problématique de l'inflation et rechercher des solutions pour renforcer l'attractivité de la pharmacie. C'est un sujet extrêmement important, qui nous concerne tous. Il faut bien se rendre compte que nous sommes en concurrence avec d'autres branches et que les jeunes salariés partent ailleurs si nous ne sommes pas en mesure de les retenir », avertit Philippe Besset, qui a également précisé que des discussions avec les syndicats de salariés s'ouvriront le 25 avril lors d'une commission paritaire nationale « pour discuter de toute cette situation ».
Toujours sur le front de l'emploi, le président de la FSPF a fait le point sur la nouvelle convention collective pour les salariés de l'officine, entrée en vigueur suite à la parution d'un arrêté au « Journal officiel ». « Nous avons voulu que la convention collective reprenne toutes les avancées qui étaient dans le Code du travail, notamment l'ensemble des jours dont bénéficient les salariés pour des évènements familiaux ou les jours prévus pour la garde d'enfant à domicile si ces derniers sont malades (sans maintien de salaire). Tout cela est désormais conforme au Code du travail », précise-t-il.
Cas de comptoir
Douleur et fièvre au comptoir
Gestion comptable
Fidéliser sa clientèle ? Oui, mais pas à n’importe quel prix
Portrait
Jérémie Kneubuhl : le pharmacien aux 50 millions de clics
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais