Les négociations concernant la ROSP des pharmaciens pour les deux prochaines années sont en passe de s’achever. Les avenants définissant les ROSP pour la substitution générique, pour la transmission du numéro de RPPS des praticiens hospitaliers et pour les entretiens pharmaceutiques, pourraient même être signés demain par les syndicats d’officinaux.
Pour l’heure, Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), demande encore quelques ajustements, en particulier pour permettre le respect du nouveau taux de substitution de 87 % fixé par l’assurance-maladie, soit deux points de plus que le précédent. Idem pour la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) dont le vice-président, Philippe Besset, juge ce taux « à la limite de l’atteignable », l’effort demandé aux pharmaciens étant « très important ». Mais en contrepartie, l’assurance-maladie s’est engagée à revenir à l’enveloppe de 140 millions d’euros versée en 2014. Une prime « bonus » est également prévue pour les pharmaciens qui substituent au-delà des molécules cibles. L’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) semble en revanche beaucoup réservée face aux propositions de l’assurance-maladie. « Les pouvoirs publics demandent toujours plus aux pharmaciens (plus de tâches au comptoir, plus de substitution…) en échange d’une rémunération toujours plus faible et dans un contexte économique de plus en plus tendu (baisses tarifaires), sans jamais prendre en compte les économies réalisées par les pharmaciens pour la collectivité (substitution des génériques) », explique le syndicat.
En ce qui concerne la transmission du numéro RPPS des médecins hospitaliers, l’indemnité sera relativement modeste puisque le budget alloué à ce travail supplémentaire s’élève à environ 8 millions d’euros. Ce qui représente en année pleine, entre 350 et 400 euros par officine. Afin de faciliter la tâche des pharmaciens, un fichier des numéros RPPS des praticiens sera mis à la disposition des officines dans le courant de l’année prochaine.
Enfin, le directeur général de l’assurance-maladie, Nicolas Revel, a profité de ces négociations pour faire évoluer et relancer les entretiens pharmaceutiques. Dans ce cadre, il propose d’élargir le suivi des asthmatiques à l’ensemble des patients chroniques. De même, le suivi des patients sous AVK serait quant à lui étendu aux malades traités par AOD (anticoagulant oral direct ou NACO). Le mode de rémunération évoluerait également : la première année, le pharmacien continuerait de percevoir 40 euros pour deux entretiens ; en revanche, la deuxième année, il pourrait ne plus réaliser qu’un seul entretien, à condition d’effectuer un suivi de l’observance via des questionnaires. Dans ce cas, le titulaire toucherait 30 euros.
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