LES NOUVELLES missions vont entraîner un mode d’exercice différent pour l’ensemble de l’équipe, davantage centré sur la prise en charge du patient. Pour cela, la formation initiale, mais aussi la formation continue, devront certainement s’adapter. La réforme de la formation initiale a déjà été entreprise. Mais le résultat est plus que mitigé. Florentin Normand, ex-président de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), la juge « mal faite et bâclée ». « On nous a vendu des objectifs mirobolants et aucun n’est rempli à l’heure actuelle », affirme-t-il. Pire, Florentin Normand considère que cette réforme a particulièrement désavantagé la filière pharmacie. Plus généralement, il regrette qu’il n’y ait pas, pour l’instant « de réelle adéquation entre les études pharmaceutiques et le futur exercice officinal ».
La formation continue est aussi évidemment indispensable. « Le pharmacien d’officine se forme déjà depuis longtemps. À l’UTIP, il bénéficie de soirées de formation, de stages et de e-learning », souligne Marylène Guinard, conseiller scientifique de l’association. Mais désormais, « il faudra aussi que le reste de l’équipe officinale se forme ». Pour Jérôme Parésys-Barbier, président de la section D de l’Ordre des pharmaciens, « c’est l’équipe qui gagnera. Ce qu’il faut avant tout, c’est que le titulaire et son équipe aient envie de travailler ensemble, qu’on poursuive des objectifs communs, que toutes ces délégations de tâches soient écrites. Chaque officine ira à son rythme. Il n’est pas question de laisser qui que ce soit au bord du chemin, qu’il soit préparateur, adjoint ou titulaire ».
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