France MVO, opérateur de la sérialisation, informe sur les précautions d’usage pour éviter que l’alerte de désactivation ne se déclenche par erreur.
Son nom de code est NMVS_NC_PCK_22 et cette alerte est à retenir puisqu’elle signifie que la boîte de médicament a déjà été désactivée dans la chaîne de distribution. Par conséquent, le produit que le pharmacien a entre les mains est a priori une contrefaçon. Cette alerte est la clé du dispositif de la sérialisation, obligatoire en Europe depuis le 9 février 2019 mais qui peine à se mettre en place dans les officines en France.
Or, des déclenchements intempestifs sont rapportés par les pharmaciens. Et il ne faudrait pas que ces fausses alertes dissuadent les officinaux de déployer la sérialisation. Pour éviter ce désagrément, France MVO répertorie plusieurs manipulations erronées conduisant à ces fausses alertes. Il se peut que la même boîte soit désactivée par deux utilisateurs, en cas de dépannage entre pharmacies par exemple, quand elle n’a pas été désactivée une deuxième fois par inadvertance par le même pharmacien. Des incidents de désactivation inopinée ont pu également se produire au cours de la chaîne de distribution, soit lorsqu’un identifiant unique est désactivé sur deux boîtes différentes ou lorsqu’une même boîte a déjà été par un autre acteur en amont (dépositaire, grossiste-répartiteur…).
Pour écarter tous ces cas de figure, France MVO recommande de former les collaborateurs et de s’assurer qu’ils ne désactivent chaque boîte qu’une seule fois. Il est également important de se coordonner avec les distributeurs en gros désactivant les produits en dehors de l’Union européenne. De même, une boîte peut par erreur être désactivée par le titulaire d’AMM et par le dépositaire, indique France MVO. Celui-ci insiste : en tout état de cause, un produit étant arrivé à expiration ne doit pas être désactivé, même s’il est voué à la destruction. « Les boîtes dont la date de péremption est arrivée à expiration sont automatiquement désactivées dans le NMVS (le répertoire national NDLR) », précise France MVO.
Et si après avoir coché toutes les cases de cette check-list, il s’avère que les identifiants scannés sont les mêmes sur les deux boîtes, il faut obtenir « sans délai » la photo de chacune d’elles afin de les comparer. Et de confirmer la suspicion de contrefaçon.
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