Selon des scientifiques américains, l'intolérance aux statines pourrait être liée à plusieurs facteurs tels que le sexe, l'obésité, l'hypothyroïdisme, mais aussi, fait plus inattendu, à la pratique intensive du sport.
Plusieurs pistes ont déjà été évoquées par le passé pour expliquer l'intolérance aux statines qui touche entre 6,7 %, voire 5,9 %, et 9,1 % des utilisateurs. Parmi elles, l'âge, le sexe, l'origine ethnique, l'obésité, le diabète et l'hypothyroïdisme, ou encore l'insuffisance hépatique ou rénale chronique. Les médicaments pour l’arythmie, les inhibiteurs calciques et la consommation d'alcool accroissent également le risque d'intolérance. De nouvelles recherches menées par des chercheurs de la Mayo Clinique de Rochester (Minnesota) ont confirmé certains de ces facteurs - au premier rang desquels le sexe, l'obésité et l'hypothyroïdisme - et en ont révélé de nouveaux.
Comme l'ont récemment présenté ces scientifiques au congrès annuel international de cardiologie de Mexico (Cadeci, pour Congreso anual de cardiología internacional), les femmes ont ainsi 47,9 % plus de risque d'être touchées par une intolérance aux statines que les hommes, les personnes atteintes d'obésité 30,6 %, celles souffrant d'hypothyroïdisme 37,6 %, de diabète 26,6 %, de maladies chroniques hépatiques 24,3 % et d’insuffisance rénale chronique 25,2 %. La prise de statines à haute dose et d'inhibiteurs calciques majore le risque de 37,5 %, tandis que 22 points supplémentaires sont enregistrés chez les personnes sous antiarythmiques. Il en est d'ailleurs de même pour celles consommant régulièrement de l'alcool. Mais si elle exclut une HTA élevée, le tabagisme ou encore la durée du traitement comme facteur aggravant, l'étude a révélé un critère surprenant : la pratique régulière d'exercice physique pourrait également renforcer l'intolérance de 23,2 %.
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