Une nouvelle instance pour la profession

Titulaires, adjoints et étudiants s'unissent pour défendre l'exercice officinal

Par
Publié le 19/01/2023
Article réservé aux abonnés
Une nouvelle entité, réunissant à la fois des titulaires, des adjoints et des futurs diplômés, devrait prochainement voir le jour, annonce l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Dénommée le CREPOFF, cette instance aura pour objectif de faire avancer l’exercice officinal et de mieux le faire connaître.

Le Cercle de réflexion des pharmaciens d’officine (CREPOFF) est une émanation inédite dans le monde officinal. Cette association, dont les statuts seront bientôt déposés, se composera de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) et du Collectif des pharmaciens adjoints d’officine de France (CPAOF), ces derniers ne pouvant pas, par essence, être intégrés dans un syndicat patronal. Tous les autres officinaux sont par ailleurs invités à les rejoindre à titre individuel. La présidence du CREPOFF sera assurée de manière tournante tous les ans.

Pour la première fois, titulaires, adjoints et étudiants s’uniront pour échanger et mener des actions afin de « faire avancer la profession » et tout particulièrement de combler le déficit d’image dont souffre l’officine dans les facultés de pharmacie. « Ce sera en effet le premier chantier auquel nous nous attellerons en prenant contact avec les doyens », promet Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO, qui accueillera le CREPOFF à son siège, rue de Provence à Paris. À l’heure où la désertification des amphis présage un manque de relève dans quelques années et pèse d’autant sur l’avenir des titulaires actuels, cette coopération entre un syndicat de la profession, des représentants d’adjoints et l’ANEPF représente une nouvelle force de frappe.

Faire cesser le dénigrement

« Pour faire la promotion de l’officine dans les facultés, mais aussi de manière générale pour l’image de la profession », déclare Romain Gallerand, porte-parole de l’ANEPF. Car, comme le déplore Pierre-Olivier Variot, il n’est en effet pas rare que la filière officine soit dénigrée, par ignorance des avancées réalisées par la profession au cours des dernières années, ou simplement parce que les enseignants issus de l’officine se font rares. Dernièrement, l’Union des pharmaciens de la région parisienne (UPRP-USPO) avait pris l’initiative d’inciter les officinaux à ne plus verser la taxe d’apprentissage aux universités en 2023, afin de protester contre les conséquences désastreuses de la réforme des études de santé sur la filière pharmacie.
Le CREPOFF aura à cœur de renouer le dialogue avec les facultés et de trouver des solutions constructives.

Marie Bonte

Source : Le Quotidien du Pharmacien