Un arrêté du 27 juillet, publié ce jour au «Journal officiel », revalorise les tests antigéniques de 5 euros, portant ainsi la rémunération du pharmacien à 24 euros. Une mesure destinée à soutenir la profession alors que la généralisation du passe sanitaire augmente considérablement la demande en dépistage.
Comme l'avait annoncé Olivier Véran la semaine dernière lors d'un webinaire avec la profession, la rémunération de tout test antigénique est majorée de 5 euros le dimanche et atteint désormais 24 euros, contre 19 euros en semaine, comme le précise l'arrêté du 27 juillet.
Pas sûr cependant que cette mesure incitative parvienne à convaincre les pharmaciens à dépister sans interruption le dimanche. Car depuis la généralisation du passe sanitaire dans les lieux de culture et de loisirs – musées et piscines notamment — les officines sont submergées de demandes. «Nous ne faisons plus que ça ! », soupirent les pharmaciens installés dans les lieux touristiques. Ce ne sont cependant que les prémices d'une vague qui va s'amplifier dès la promulgation de la loi, début août. La présentation du passe sanitaire deviendra également obligatoire pour l'accès aux bars et restaurants et dans les transports de longue distance.
L'affluence est telle que certains pharmaciens émettent déjà des inquiétudes sur l'état de leurs stocks. Une tension que confirme Alain Grollaud, président de Federgy, la chambre syndicale des groupements et enseignes : « Ça commence en effet à être très tendu en raison de l'afflux massif de patients. En une semaine, nous avons fait plus de tests que pendant les trois derniers mois. C'est d'ailleurs la même chose pour les masques qui redeviennent obligatoires dans vingt départements. Nous en avons vendu autant en une semaine que sur les quatre derniers mois ! »
S'il n'est pas inquiet sur les capacités des fournisseurs à approvisionner le réseau officinal, le président de Federgy recommande cependant à ses confrères d'anticiper pour s'assurer des livraisoins sans trop de délais. Mais il appelle aussi les 40 % de pharmaciens qui ne réalisent pas encore de TAG à s'engager dans cette mission de dépistage. Un appel qui a été également lancé la semaine dernière par le ministre de la Santé.
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