L’assurance-maladie a présenté ce matin un état des lieux des négociations conventionnelles avec les différentes professions de santé. Concernant la « très grosse convention » qui doit être négociée avec les pharmaciens, elle indique que celle-ci « devrait être signée autour d’avril 2022 ».
Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée à la gestion et à l’organisation des soins, précise que la signature de la convention pharmaceutique est attendue « autour d’avril 2022 » pour des raisons réglementaires. « La convention ayant été dénoncée avant l’été, les règles conventionnelles portent la signature vers avril prochain. » Même si l’assurance-maladie a la possibilité de repousser cette échéance de six mois, elle espère parvenir à un accord dans les temps. Un espoir également exprimé par les représentants des pharmaciens. « Le calendrier habituel aurait dû nous faire débuter les négociations en janvier prochain, nous l’avons avancé pour y travailler dès octobre car le délai était très court pour aboutir avant l’élection présidentielle », a précisé Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), hier lors de la Journée de l’économie de l’officine organisée par « Le Quotidien ».
L’assurance-maladie a confirmé les six axes de travail de la future convention tels que les syndicats les ont présentés. Reconnaissant « le rôle important du pharmacien dans le système de santé », tout en soulignant qu’il s’agit du « professionnel de santé de proximité pour lequel on n’a pas de sujet de démographie pour les prochaines années », Marguerite Cazeneuve affirme la volonté de l’assurance-maladie de « renforcer sa place ». Avec cette convention, elle compte ainsi poursuivre l’évolution de la rémunération du pharmacien, notamment face à sa « volatilité en raison des baisses de prix », tout en permettant de réduire les erreurs de facturation. Deuxième axe : accroître l’accès aux soins et améliorer le parcours de soins du patient en incitant les pharmaciens à s’inscrire dans l’exercice coordonné et dans les missions de pharmacien correspondant, tout en trouvant des solutions concernant « les petites officines » isolées.
La convention vise également à « faire du pharmacien d’officine un acteur de la prévention », que ce soit par le biais du dépistage, de la vaccination, du repérage ou de l’accompagnement des patients. L’assurance-maladie souhaite aussi développer son rôle « naturel » dans le bon usage du médicament, en lien avec les campagnes menées par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Enfin, les deux derniers axes concernent le virage numérique et les enjeux écologiques. « Nous avons beaucoup à construire avec les pharmaciens sur cette nouvelle convention. Nous avons partagé ces premiers axes stratégiques, qui sont tirés de l’enseignement de la crise et de la convention elle-même, avec les syndicats et le ministère de la Santé. Tout cela va se préciser avec le cadrage ministériel », indique Thomas Fatôme, directeur général de l’assurance-maladie.
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