La Haute Autorité de santé (HAS) vient de publier quatre systèmes d'aide à la décision indexée par médicament, dits SAM, élaborés par l’assurance-maladie. Ils déclenchent des messages automatiques intégrés aux logiciels métier des médecins et des pharmaciens, dès que la prescription et la délivrance concernent certains médicaments.
Avec les quatre nouveaux SAM référencés par la Haute Autorité de santé (HAS), ce sont désormais 29 messages automatiques différents qui sont susceptibles d’apparaître sur les logiciels des médecins et pharmaciens, en ville comme à l’hôpital. En effet, explique la HAS, « il se manifeste dans un logiciel, au moment de la prescription ou de la dispensation, par un message d’information qui se déclenche en fonction du traitement médicamenteux et du contexte clinique du patient ». Le but ? Réduire l’iatrogénie médicamenteuse et favoriser les stratégies thérapeutiques les plus favorables à la santé publique.
Les quatre nouveaux SAM élaborés par l’assurance-maladie et validés par la HAS concernent Ozempic (sémaglutide), les contraceptifs estroprogestatifs, le valproate et le tramadol. Seuls les deux derniers médicaments déclencheront un message sur les logiciels officinaux.
Pour le valproate, le SAM se déclenche sur les logiciels d’aide à la prescription (LAP) et les logiciels d’aide à la dispensation (LAD) en ville et à l’hôpital, dès que la prescription comprend la substance active valproate ou acide valproïque ou divalproate ou encore valpromide, et qu’elle est réalisée à l’intention d’une femme jusqu’à l’âge de 55 ans. Le message suivant apparaît alors sur les LAD : « En raison des risques associés au valproate lorsqu’il est administré pendant la grossesse, la dispensation nécessite en plus de l’ordonnance le formulaire d’accord de soin annuel de la patiente. »
Quant au tramadol par voie orale, le SAM se déclenche également sur l’ensemble des LAP et LAD pour toute prescription. Le message destiné aux pharmaciens est le suivant : « Pour limiter le mésusage et le risque de dépendance, la durée maximale de prescription du tramadol est de 12 semaines. » L’assurance-maladie a élaboré ce message en raison du changement de la durée maximale de prescription, passée en 2020 de 12 mois à 3 mois.
À noter que dans l’ensemble des décisions de référencement des SAM élaborés par l’assurance-maladie, la HAS tient à rappeler que, « un SAM ne peut pas être considéré comme le seul vecteur de diffusion d’un message institutionnel sur les médicaments à destination des professionnels de santé ». La HAS met les SAM à disposition des éditeurs de logiciels de soins et des bases de données sur les médicaments sous forme de fiche, en vue de leur intégration dans les LAP et les LAD.
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