Dans un open space, des salariés courent dans tous les sens, pris de panique, renversant sur leur passage dossiers et fournitures. Certains parviennent à se cacher sous leur bureau, d’autres se réfugient dans un placard… mais à quelle menace si effrayante tentent-ils d’échapper ? Ces employés ne redoutent ni l’arrivée d’une bête féroce ni celle d’un supérieur hiérarchique trop autoritaire. Ils tentent simplement d’éviter l’un de leurs collègues, particulièrement enrhumé. Ce dernier, sans doute pas au courant de l’existence des masques chirurgicaux, des arrêts maladie ou encore du télétravail, éternue sans retenue dès son arrivée, éparpillant ses microbes un peu partout. Une voix off intervient alors, expliquant l’origine du problème : « Vu le prix des médicaments en libre accès, il y a de quoi avoir peur d’un simple rhume. Alors pourquoi on ne peut toujours pas les vendre dans nos parapharmacies à prix Leclerc pour que les Français fassent des économies ? » C’est vrai enfin, pourquoi cette injustice ?
Le médicament à tout prix
Cette nouvelle offensive télévisée de E.Leclerc intervient quelques jours seulement après la publication d’un sondage, mené en partenariat avec Ipsos sur un échantillon de 1 025 personnes interrogées entre le 6 et le 8 février 2024. Celui-ci révélait que 74 % des Français seraient « favorables à la vente de médicaments dans les grandes surfaces ». Une enquête qui affirmait également que « 54 % des Français avaient déjà dû renoncer à acheter des médicaments vendus sans ordonnance », ou encore que « les horaires d’ouverture des pharmacies (étaient) inadaptés à leur rythme de vie… ». Cette fois, la publicité d’E.Leclerc met l’accent sur un aspect particulièrement important dans un contexte d’inflation et de politique de réduction du déficit budgétaire : le prix. Existe-t-il un véritable problème avec le prix des médicaments OTC vendus dans les pharmacies en France ? Élément factuel, selon les chiffres d’une étude IQVIA pour NereS (qui représente les laboratoires pharmaceutiques de produits de santé et de prévention de premier recours, disponibles en pharmacie sans ordonnance) datant d’octobre 2024, les prix des médicaments OTC (antalgiques, voies respiratoires, digestion, ophtalmologie, dermatologie) vendus en France étaient inférieurs, dans les cinq classes citées, à ceux pratiqués en Espagne, en Italie ou encore en Allemagne.
La publicité d’E.Leclerc met l’accent sur un aspect particulièrement important dans un contexte d’inflation et de politique de réduction du déficit budgétaire : le prix.
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