L'arrêté autorisant les pharmaciens à vendre des autotests sur prélèvement nasal pour le Covid-19 a été publié ce matin au « Journal officiel ». Ces tests rapides ne seront remboursés qu'à un nombre très restreint de patients et leur prix de vente ne pourra excéder 6 euros TTC.
C'est donc officiel depuis ce 11 avril, « les pharmaciens peuvent conseiller, dispenser et vendre dans leur officine des dispositifs médicaux de diagnostic in vitro destinés à réaliser des autotests de détection antigénique du virus SARS-CoV-2 sur prélèvement nasal ». La vente d'autotests sur Internet, elle, est proscrite. La publicité autour des autotests devra répondre à « un cahier des charges défini par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ».
Après plusieurs semaines de tractations, les autotests Covid-19 pourront donc enfin être vendus au comptoir, mais attention, tous les patients ne pourront s'en procurer. « Ces dispositifs médicaux sont réservés aux personnes asymptomatiques de plus de quinze ans pour leur seul usage personnel ». Tous les patients présentant des symptômes devront donc être dirigés vers les tests antigéniques ou PCR.
Le prix de vente de ces nouveaux outils de dépistage sera finalement encadré. Comme le stipule l'arrêté du 10 avril, « les prix de vente des dispositifs médicaux de diagnostic in vitro de détection antigénique du virus par autotests ne peuvent excéder, par test et toutes taxes comprises, 6 euros jusqu'au 15 mai, puis au-delà 5,20 euros ». Concernant la vente en gros, les prix de vente, par test et toutes taxes comprises, ne pourront pas être supérieurs « à 4,70 euros jusqu'au 15 mai », puis à 3,70 euros au-delà de cette date. À ce jour, sept références d'autotests sur prélèvement nasal sont validées par le ministère de la Santé.
Contrairement à ce qui était pressenti un temps, les autotests ne seront pas remboursés pour les jeunes. La prise en charge intégrale de ces dispositifs ne sera possible que pour des professionnels exerçant au contact de personnes vulnérables : « salariés de (certains) services à domicile intervenant auprès de personnes âgées ou en situation de handicap » (voir liste dans l'arrêté) ; « salariés de particuliers employeurs intervenant auprès de personnes âgées ou en situation de handicap pour des actes essentiels de la vie » ; « accueillants familiaux accompagnant des personnes âgées ou en situation de handicap ». Pour obtenir gratuitement des autotests, les personnes citées devront présenter un justificatif professionnel.
L'arrêté du 10 avril impose enfin aux pharmaciens de remettre, lors de la dispensation ou de la vente de ces dispositifs, « le guide d'utilisation figurant sur le site internet du ministère chargé de la santé ». Rappelons notamment que les patients positifs suite à un autotest sont invités ensuite à faire un test PCR pour confirmer leur résultat et assurer le traçage.
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