La dispensation d’anticancéreux en pharmacie d’officine est une spécificité française. « Le marché français des anticancéreux est de l’ordre de 5 milliards d’euros à prix catalogue, soit 20 % du total du marché ville et hôpital remboursable, avec beaucoup de traitements de forme orale en ville. Même si sa croissance est plus forte à l’hôpital, les anticancéreux dispensés en officine représentent quand même 1,5, milliard d’euros de chiffre d’affaires en prix fabricant hors taxe (PFHT). Dans les autres pays, même proches comme l’Italie ou le Royaume-Uni, le marché est uniquement hospitalier », explique l’économiste de la santé Claude Le Pen. Le professeur de sciences économiques à l’université Paris Dauphine note aussi une particularité sociétale de ce marché : « En France, le cancer est la seule pathologie qui a son propre réseau hospitalier avec tous les centres anticancéreux. »
Premier marché mondial, en forte progression, il devrait continuer à croître de 6 à 9 % d’ici à 2021. Il se caractérise par le nombre de lancements enregistrés : 20 % des traitements lancés ces 20 dernières années sont des médicaments anticancéreux. Et par la mutation de la recherche vers les traitements ciblant une mutation plutôt qu’un organe.
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