Avis de grand froid : attention aux patients cardiaques

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Publié le 26/02/2018

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Crédit photo : Phanie

La vague de grand froid venue de Sibérie qui s’abat sur l’Hexagone augmentera les risques d’infarctus dans les quatre semaines à venir.

Bien que des températures jusqu’à -10 °C, avec un ressenti de -18 °C, soient attendues en ce début de semaine, les effets du froid sur les risques cardiovasculaires restent peu médiatisés. Pourtant, chaque degré en moins augmente de 2 % le risque d’infarctus du myocarde.

Ce risque est d’autant plus insidieux que l’infarctus peut survenir dans les quatre semaines qui suivent la vague de froid, « les périodes les plus à risque étant les deux premières semaines », rappelle la Fédération française de cardiologie (FFC), à l’origine de cette alerte qui s’appuie sur une étude du « British Medical Journal » (BMJ). En effet, à l’insu du patient, la moindre activité physique demande un effort important au cœur. « Les artères coronaires se contractent, ce qui peut provoquer une rupture des plaques d’athérome et induire un accident aigu par thrombose », explique le Pr Claire Mounier-Vehier, cardiologue au CHU de Lille et président de la FFC.

Sont particulièrement exposés les patients souffrant d’une pathologie cardio-cérébro-vasculaire (HTA, insuffisance cardiaque, antécédent d’infarctus, angor, revascularisation coronaire ou artérielle, maladie des valves cardiaques), troubles du rythme cardiaque et AVC, ainsi que toute personne âgée de plus de 70 ans.

À noter que les températures annoncées ne sont qu’un indicateur. La température ressentie sous l’influence du vent ainsi que les variations de températures d’un jour à l’autre constituent également des facteurs de risques aggravants. Faisant référence à une méta-analyse, également parue dans le BMJ, la FFC réitère ses conseils : se couvrir chaudement en particulier les extrémités et la tête, pour éviter les phénomènes vasoconstricteurs. Cette recommandation vaut particulièrement pour les hommes chauves.