Plusieurs types de réactions cutanées, localisées ou généralisées, ont été rapportés dans les jours suivant l'injection de différents vaccins anti-Covid. Elles sont parfois importantes mais restent toutefois transitoires et ne contre-indiquent en aucun cas la poursuite de la vaccination.
Certaines réactions cutanées, parfois spectaculaires, ont été rapportées après une vaccination Covid. Selon l'étude française Covacskin qui s'intéresse à ce sujet, les premières données semblent rassurantes, même si ces réactions impressionnent les patients et les médecins. La plupart d'entre elles font suite à la première injection (74,5 %) avec un délai moyen d'apparition de 5,6 jours. Elles ne se reproduisent que dans 30 % des cas à la seconde injection dans des formes similaires, le plus souvent d'intensité atténuée, et leur délai d'apparition est plus court.
Les réactions localisées (25 %) sont le plus souvent érythémateuses et œdémateuses. Certaines sont spécifiques des vaccins ARNm. Elles se manifestent sous la forme caractéristique d'un placard large de plus de 10 cm, rouge et prurigineux. Cette réaction d'apparition récente appelée « Covid ARM » nécessite d'être précisée.
Les réactions généralisées sont les plus fréquentes (90 %), avec en premier lieu l'urticaire (20 %). Ces manifestations sont toujours spontanément résolutives sans séquelle en quelques jours, le délai moyen de guérison étant de 19 jours, d'après les premières données recueillies. Les mécanismes physiologiques exacts de ces réactions ne sont pas d'origine allergique, les vaccins anti-Covid sont en effet reconnus comme très immunogènes, ce qui pourrait favoriser la réactivation ou l'exacerbation de pathologies cutanées anciennes ou préexistants type psoriasis, maladie bulleuse, ou d'autres types d'hypersensibilité cutanée.
L'étude Covacskin est toujours en cours et sera présentée lors des Journées dermatologiques de Paris dans quelques jours. Les résultats préliminaires présentés ont été arrêtés au 30 septembre 2021. Ils concernent 196 sujets (122 femmes et 74 hommes) d'âge moyen 56 ans. 81 % d'entre eux ne présentaient pas d'antécédent d'atopie ni d'allergie. Les vaccins concernés sont principalement les vaccins ARNm Pfizer et Moderna (88 %).
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