LA FÉDÉRATION FRANÇAISE de cardiologie (FFC) a présenté lundi sa quatrième édition du Donocoeur, qui se déroulera du 27 octobre au 4 novembre prochains à l’occasion de la Semaine nationale du cœur. Le coup d’envoi de l’opération sera donné le 25 octobre à Paris au pied du Sacré-cœur. Le public sera invité à pédaler sur des vélos fixes et chaque coup de pédale permettra d’illuminer sans interruption un cœur géant constitué de milliers d’ampoules disposé sur l’esplanade du Sacré-cœur. La campagne vise à alerter le public sur les maladies cardio-vasculaires afin de déclencher une prise de conscience : « Que ces maladies sont non seulement mortelles mais aussi douloureuses et handicapantes lorsqu’on y survit », indique la FFC. Un sondage IFOP-FFC mené sur Internet auprès de 1 006 personnes, du 11 au 13 septembre dernier, montre que si le grand public a aujourd’hui bien conscience de la gravité des maladies cardio-vasculaires, une part non négligeable de l’opinion tend à sous-estimer les séquelles et la souffrance que peuvent engendrer ces pathologies. Ainsi, 28 % jugent que les traitements afférents ne sont pas contraignants, un quart (26 %) que ces maladies ne font pas souffrir et 31 % que ces maladies se traitent facilement, sans laisser aucune séquelle. Si 88 % des Français considèrent que ces pathologies sont de plus en plus répandues, et plus d’un sur deux pense être potentiellement exposé à des risques cardiaques, ces derniers se déclarent néanmoins majoritairement mal informés (55 %).
S’agissant des facteurs de risque à même de favoriser le développement de maladies cardio-vasculaires, la majorité des personnes interrogées cite en premier lieu la consommation de tabac (44 %), suivie des excès en général, de la négligence (41 %), du stress (24 %), de la consommation d’alcool (21 %), de l’hérédité (18 %) et de l’alimentation (14 %). Certaines causes s’avèrent par ailleurs minorées par une partie de l’opinion, à l’instar de la précarité, la fatigue, la qualité du sommeil ou l’absence de pratique d’une activité physique (1 à 2 %).
Plan cœur.
Malgré une sensibilisation avérée des Français sur la question des maladies cardio-vasculaires, des besoins de pédagogie et d’information persistent dans ce domaine, commente la FFC qui poursuit la longue élaboration de son livre blanc pour un plan Cœur. Attendu fin 2013, il englobera les recommandations émises durant des états généraux qui se déroulent depuis mars dernier aux quatre coins de la France. « Dès les premiers débats se dessinent déjà des propositions concrètes », souligne la FFC. Ainsi, dans le domaine de l’accident cardio-vasculaire sont notamment mises en avant quelques pistes d’amélioration : l’information et la formation aux premiers gestes de secours dès la petite enfance, la création de filières de soins spécialisées (centre d’accueil des douleurs thoraciques, unités neuro-vasculaires) ou le renforcement des mesures de prévention générale. Dans le champ des inégalités sociales face aux pathologies cardiovasculaires, les états généraux ont fait émerger l’idée de s’appuyer sur le DMP ou de développer la télé-cardiologie pour favoriser la circulation de l’information. D’autres recommandations ont par ailleurs été émises spécifiquement pour les femmes.
Soutien à la recherche.
Les états généraux feront étape en décembre prochain à Nantes pour aborder la question de la recherche en cardiologie. La Semaine nationale du cœur est par ailleurs l’occasion pour la FFC de solliciter la générosité des Français pour soutenir des projets de recherche clinique dans ce domaine. En 2012, 1,2 million d’euros ont été attribués par la FFC dans le cadre de bourses exceptionnelles (trois de 80?000 euros), une bourse d’appel d’offres « épidémiologie, prévention et éducation thérapeutique » (45 000 euros), des bourses de master 2 pour les internes de cardiologie et de chirurgie cardiaque (vingt de 19 000 euros), des bourses d’étude à l’étranger (onze de 35 000 euros) et des bourses d’aide à la recherche par équipe (six de 20 000 euros).
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