Alors que certaines femmes ont signalé une modification de leur cycle menstruel après l'injection d’un vaccin anti-Covid, une étude montre que cette augmentation serait temporaire et de moins d'une journée en moyenne.
Voilà de quoi rassurer. Alors que les interrogations sur les effets secondaires des vaccins persistent, une étude américaine publiée dans la revue « Obstetrics & Gynecology » apporte des réponses concernant leur impact sur la durée des règles.
Les travaux ont été menés sur près de 4 000 femmes de 18 à 45 ans n'utilisant pas de contraception, en comparant les durées de cycle d'un groupe vacciné (2 400 participantes) et d'un autre non-vacciné (1 500 participantes). Six cycles consécutifs ont été étudiés pour tous les sujets, mais pour le premier groupe, une injection de vaccin était reçue durant le quatrième cycle, et une autre durant le cinquième.
Entre les trois premiers cycles et le quatrième, une augmentation de durée de moins d'une journée (0,64 jour) a été constatée dans le groupe vacciné. Pour le cinquième cycle, l'augmentation était un peu plus prononcée, mais toujours de moins d'une journée en moyenne (0,79 jour).
« Nous ne trouvons pas de changement cliniquement significatif dans la durée du cycle menstruel associé à la vaccination contre le Covid-19 », concluent les auteurs de l'étude, qui rappellent que tout changement de durée inférieur à huit jours est classé comme normal par la Fédération internationale de gynécologie et d'obstétrique.
L'étude a également isolé des personnes ayant reçu les deux injections de Pfizer ou de Moderna lors de leur quatrième cycle, et non sur deux cycles différents. L'augmentation de la durée du cycle était alors de deux jours, mais retombait à 0,17 jour au sixième cycle.
Cette modification du cycle menstruel vient du lien entre les systèmes immunitaire et reproductif. La réponse immunitaire forte créée par le vaccin affecte « l'axe hypothalamique hypophyso-ovarien », qui régule le cycle menstruel.
Le vaccin libère « des protéines appelées cytokines, dont nous savons par d'autres maladies qu'elles peuvent dérégler cette horloge corporelle », explique à l'AFP Alison Edelman, auteure principale de l'étude et professeure d'obstétrique et de gynécologie à l'Oregon Health & Science University.
Les scientifiques comptent rassembler plus de données pour confirmer ce retour à la normale, et espèrent également différencier les effets de plusieurs vaccins.
Avec l'AFP.
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