Les chercheurs de l'Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection reconnaissent, dans un court texte publié dans l'« International Journal of Antimicrobial Agents », une absence d'effet clinique significatif de l'association hydroxychloroquine et azithromycine (HCQ/AZ) sur l'infection Covid-19.
Les auteurs ont réanalysé les données des 42 patients de leur étude publiée en avril 2020. Cette fois-ci, en plus de la clairance virale, les chercheurs ont regardé l'évolution clinique des malades : besoins en oxygénothérapie, transfert en unité de soins intensifs, décès et durée d'hospitalisation.
« Les besoins en oxygénothérapie, le risque de transfert en unité de soins intensifs et de décès n'étaient pas différents dans les deux groupes, peut-on lire. La durée d'hospitalisation et la persistance virale étaient en revanche significativement plus faibles chez les patients traités par l'association azithromycine/hydroxychloroquine. »
Le Pr Didier Raoult réagit
La publication de ces résultats a provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux auxquelles le Pr Didier Raoult, l'emblématique et controversé directeur de l'IHU et l'un des signataires, a répondu en défendant, une fois de plus, l'utilisation de l'hydroxychloroquine chez les patients infectés par le SARS-CoV-2.
Le Pr Raoult s'appuie pour cela sur d'autres résultats publiés par son équipe, notamment sur une première étude rétrospective chez 3 737 patients traités à l'IHU publiée dans « Travel Medicine and Infectious Disease ». Ces données rapportant une baisse du risque d'hospitalisation et de décès sont néanmoins contredites par la totalité des études randomisées menées sur le sujet, à commencer par l'essai Solidarity mené par l'OMS.
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Christelle Degrelle