L'OMS a rapporté 12 569 cas suspects de mpox (anciennement variole du singe) dont 581 décès en République démocratique du Congo (RDC) de janvier à novembre 2023. Il s'agit du plus grand nombre annuel d'infections jamais enregistré. Mais surtout, ce sont les premiers cas signalés de transmission sexuelle du variant I de la maladie.
Selon un rapport de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la variole du singe s'est étendue dans des zones de la République démocratique du Congo (RDC) qui n'avaient jamais signalé de cas auparavant, comme la capitale Kinshasa et les provinces de Lualaba et du Sud-Kivu. Ainsi, depuis le 1er janvier, 22 des 26 provinces du pays sont touchées. Le pays a enregistré 581 morts sur 12 569 cas, soit un taux de létalité de 4,6 %.
Mais surtout, l'OMS est inquiète face à de nouvelles caractéristiques de transmission par voie sexuelle du clade (variant) I du virus. L'organisation mène actuellement une mission conjointe avec le ministère de la santé de la RDC pour évaluer la situation.
Rappelons qu'il existe deux variants, ou clades, de variole du singe, le clade I (ou clade du bassin du Congo) et le clade II (ou clade de l'Afrique de l'Ouest). Selon l'OMS, c'est le sous variant clade IIb qui est à l'origine de l'épidémie mondiale en 2022, qui avait touché de nombreux pays en dehors du continent africain, dont la France.
Or la RDC n'a pas signalé de cas liés au clade IIb pendant l'épidémie mondiale, seul le clade I ayant été détecté dans le pays. Et jusqu'en avril dernier, aucun cas documenté de transmission sexuelle du clade I n'avait été enregistré à l'échelle mondiale. Mais en avril dernier, un premier foyer épidémique de cas suspects de clade I de mpox transmis sexuellement a été identifié à Kenge (environ 260 km à l'est de Kinshasa).
« Cette transmission par voie sexuelle du clade I fait désormais naître des préoccupations supplémentaires quant à la rapide expansion de l'épidémie dans le pays », évoque l'OMS, estimant que « l’épidémiologie de la maladie en RDC est en train d’évoluer » et que le risque de propagation aux pays voisins et dans le monde est « élevé ».
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