Une poussée épidémique d'une nouvelle souche plus mortelle du virus Mpox, ou variole du singe, sévit en République démocratique du Congo depuis septembre 2023 et des cas ont été signalés dans 26 pays. Pour l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), il y a une menace pour la santé mondiale.
« La situation en République démocratique du Congo, où une nouvelle souche du virus de la variole du singe se propage depuis septembre, est particulièrement alarmante », a estimé Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l’OMS, lors d’un point presse. « Cette épidémie ne montre aucun signe de ralentissement », a-t-il ajouté. Au total, 11 000 cas ont été rapportés, dont 445 décès, les enfants étant les plus affectés.
Rosamund Lewis, spécialiste de la variole du singe à l'OMS, a souligné que l'organisation était très inquiète, car « il y a un risque que le virus franchisse les frontières, qui sont très poreuses avec les pays voisins ». Déjà, des cas ont été signalés dans 26 pays au cours du mois écoulé. Notamment, l'Afrique du Sud, qui a récemment fait état de 20 cas, dont trois mortels, les premiers cas dans le pays depuis 2022.
Le Mpox a été découvert pour la première fois chez l’Homme en 1970, dans l'actuelle République démocratique du Congo, avec la diffusion du sous-type clade 1, principalement limitée depuis à des pays de l'ouest et du centre de l'Afrique, les malades étant généralement contaminés par des animaux infectés, par exemple en mangeant de la viande de brousse. Mais en mai 2022, les contaminations par le virus Mpox se sont produites dans le monde entier, affectant principalement les hommes homosexuels et bisexuels. Le responsable était le sous-type clade II.
Depuis septembre 2023, une nouvelle souche encore plus mortelle du clade se répand en RDC, transmise également par contacts sexuels entre homosexuels, l'épidémie commençant chez les personnes travaillant dans la prostitution. Des tests ont révélé qu'il s'agissait d'un nouveau variant, résultat d'une mutation, du clade I, appelé clade Ib « La nouvelle souche se transmet jusqu'à présent exclusivement de personne à personne », a souligné Rosamund Lewis.
Du 23 au 31 décembre
Menace d’une nouvelle fermeture des laboratoires d’analyses médicales
Addictions
La consommation de drogues et d’alcool en baisse chez les jeunes
Crise sanitaire : le malaise des préparateurs
3 questions à…
Christelle Degrelle