Au vu des résultats atypiques d’une campagne de dépistage du Covid dans un lycée de Charente, l’agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine suspecte des anomalies sur les modalités de conservation des tests antigéniques utilisés.
La préfecture de la Charente avait d’abord cru identifier un foyer épidémique massif, mais il n’en était rien. La récente opération de dépistage avec des tests antigéniques rapides au lycée de l’Oisellerie, dans la commune de La Couronne, près d’Angoulême, s’était en effet conclue par un résultat atypique. Sur les 250 personnes volontaires testées le 9 mars, 119 s’étaient révélées positives, un taux anormalement élevé qui, après vérification, ne permet « pas d’exclure l’utilisation d’un stock de tests défectueux due à des modalités de conservation inadéquates », a estimé la préfecture. Car les élèves et les enseignants présumés positifs se sont ensuite soumis à un test nasopharyngé de référence, par la méthode RT-PCR, et les premiers résultats confirment le « caractère atypique » de la première session : sur les 73 tests déjà analysés, 100 % sont négatifs. Le lycée qui avait dû fermer par crainte d’un foyer de contamination a pu rouvrir ses portes ce lundi.
Une expertise a été confiée aux pharmaciens de l’agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine pour tenter d’expliquer ce taux élevé de « faux positifs ». En attendant ses résultats, l’ARS émet l’hypothèse que les conditions de stockage requises par le fabricant pour conserver les tests (entre 2 et 30 °C) étaient inadaptées. « Les températures de stockage dans le gymnase du lycée ne sont jamais descendues en dessous de 10 °C et étaient donc conformes à ce qui était demandé. Reste à voir si les températures recommandées sont les bonnes », a indiqué Martine Liège, la directrice adjointe de l’ARS en Charente. Par ailleurs, souligne-t-elle, « le même lot de tests a été administré dans un autre lycée », sans donner lieu cette fois à des résultats anormaux.
Avec l'AFP.
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