Un essai clinique préliminaire mené par l'université d'Oxford en collaboration avec le laboratoire britannique AstraZeneca sur une formule nasale de vaccin anti-Covid a fourni des résultats très décevants.
L'étude, menée sur trente personnes non préalablement vaccinées, a fait appel au même vecteur adénovirus que celui utilisé pour le vaccin mis au point par Oxford avec AstraZeneca, l'un des tout premiers sérums contre le Covid introduit sur le marché au plus fort de la pandémie. C'est la première étude à avoir été publiée sur un vaccin à vecteur adénovirus par spray nasal.
Dans un communiqué publié le 11 octobre, les chercheurs rapportent qu'ils n'ont observé une réponse d'anticorps dans les muqueuses nasales que « chez une minorité de participants ». La réponse immunitaire « systémique à la vaccination intranasale a également été plus faible que lors d'une vaccination intramusculaire », ajoute le communiqué.
L'échec relatif de ce spray nasal pourrait être lié aux qualités du dispositif vaporisateur. Sandy Douglas, professeure associée de l'université ayant participé à l'essai, souligne en effet qu'une étude en Chine a obtenu de bons résultats avec un vaporisateur plus complexe qui envoie le vaccin plus profondément dans les poumons. Elle estime donc qu'il est possible qu'une grande partie du vaccin testé par l'université britannique soit tombée dans les voies digestives avec le spray nasal plus sommaire utilisé.
Quoi qu'il en soit, la déception liée aux résultats décevants de cet essai est à la hauteur des espoirs mis dans la galénique nasale du vaccin. « Administrer des vaccins par le nez et les voies respiratoires est l'une des façons les plus prometteuses de parvenir à l'immunité et pourrait mettre fin plus efficacement aux infections au Covid légères et à la transmission du virus que les vaccins injectés », relève ainsi Adam Ritchie, l'un des dirigeants du programme de vaccins d'Oxford.
Avec l'AFP.
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