PLUS DE 4 600 personnes ont répondu à l’enquête réalisée par l’Alliance Nationale Contre l’Arthrose sur le site stop-arthrose.org et 2 914 réponses ont pu être exploitées. Les trois quarts des répondants étaient des femmes et plus de 70 % étaient âgés de 50 à 69 ans. Près de la moitié (47,8 %) a moins de 60 ans et plus d’un tiers (35,8 %) a commencé à souffrir de douleurs arthrosiques avant l’âge de 40 ans. Les personnes déclarant des antécédents de traumatismes articulaires (principalement pieds et genoux) sont plus souvent des hommes. C’est parmi elles que l’arthrose a commencé le plus tôt, avant 30 ans. Près de 60 % des répondants pratiquent une activité physique au moins une fois par semaine, conformément à ce qui est recommandé. Seulement un peu plus du quart le font quotidiennement. Cependant, 18,5 % des répondants en surpoids et 37,5 % des obèses n’ont aucune activité physique. Les articulations le plus souvent touchées sont les genoux (56 %), les mains (50 %), les hanches (34 %) et les pieds (29 %). Chez 51,7 % des patients, le diagnostic a été fait par un médecin généraliste et chez 36,4 % par un rhumatologue. Mais chez plus de la moitié d’entre eux, il a été posé plus de 2 ans après le début des symptômes.
D’importants besoins thérapeutiques.
La douleur est la principale répercussion sur la qualité de vie. Chez un tiers des patients elle est permanente, et chez un autre tiers, elle survient de manière imprévisible. L’arthrose a des répercussions sur la vie professionnelle et sur la vie de couple. L’impact sur le moral est présent pour 81,7 % des répondants.
Plus de 56 % d’entre eux prennent régulièrement un traitement médicamenteux anti-arthrosique. Dans ce sous-groupe, 39,9 % prennent un traitement oral au moins une fois par jour, 8,8 % utilise un produit local, 42,2 % a eu recours à une infiltration de corticoïdes et plus de 2 sur 5 ont bénéficié de visco-supplémentation. Un tiers des répondants a subi une intervention chirurgicale, principalement au genou (40,9 %). Neuf répondants sur 10 sont en quête de solutions pour soulager leurs douleurs et les deux tiers pour améliorer leur mobilité. Près de 70 % d’entre eux estiment que le suivi médical devrait être amélioré. La recherche est active et mondiale, comme l’a souligné le Pr Pascal Richette (Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris) : « L’arthrose est une maladie complexe impliquant des facteurs qui contribuent au dialogue entre les trois tissus de l’articulation : cartilage, os et membrane synoviale ». De nouvelles perspectives thérapeutiques se dessinent.
Le risque d’un arsenal thérapeutique réduit.
En attendant, le Dr Laurent Grange (Président de l’AFLAR) est profondément inquiet pour ses patients. « Si les AASAL et la viscosupplémentation sont déremboursés, il ne restera guère que les antalgiques et les AINS comme moyens médicamenteux voire les infiltrations de corticoïdes avec leurs risques et contre-indications bien connus », souligne-t-elle. Quant aux prothèses, leur nombre risque d’exploser ainsi que leur coût (11 961 euros par patient). En 2030, compte tenu du vieillissement de la population, les indications de prothèses totales de genou devraient augmenter de 673 % ! et ces dernières ne sont également pas dénouées de risques (infection, complication thrombo-emboliques...)
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