Elle mesure près de 2 m2, pèse entre 3 et 5 kg chez un adulte et est habitée par des millions de micro-organismes. Difficile de penser directement à la peau, le plus grand organe du corps humain, lorsqu’on la décrit ainsi. Méconnue, complexe, mystérieuse… la peau est à l’honneur de l’exposition « Dans ma peau, une incroyable matière », au musée de l’Homme à Paris, du 13 mars au 3 juin, en partenariat avec L’Oréal.
Destinée au grand public, l’exposition propose aux visiteurs des animations ludiques pour mieux comprendre le fonctionnement du microbiome ou encore le processus de vieillissement de la peau. Un tunnel tapissé d’images prises au microscope permet par exemple de visualiser les différentes strates de la peau. « Nous voulions montrer au plus grand nombre l’extraordinaire monde biologique qui se cache sous note peau », précise Jacques Leclaire, directeur scientifique de L’Oréal.
« Dans ma peau » évoque également les découvertes scientifiques effectuées au cours des 40 dernières années, notamment la première reconstitution complète d’une peau humaine par des biologistes, un procédé qui a permis d’immenses progrès pour les greffes des grands brûlés. « On appréhende souvent la peau par rapport à son esthétique et son apparence, observe Françoise Bernerd, chercheuse chez L’Oréal. On ne réalise pas toujours que c’est elle qui permet aux organes internes de fonctionner correctement, en protégeant l’intérieur de notre corps du monde extérieur. » Nous avons aujourd’hui davantage de connaissances sur la manière dont notre peau interagit avec les éléments extérieurs et comment le microbiome parvient à lutter contre eux. La probiotique ou le bioprinting 3D laissent envisager de nouvelles techniques, qui aboutiront peut-être vers l’élaboration de traitements plus personnalisés.
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