LE VIRUS West Nile (VWN) tire son nom de la province d’Ouganda où il a été isolé pour la première fois en 1937). Il est transmis par les moustiques (Aedes et Culex) et son réservoir est constitué par les oiseaux, les mammifères, essentiellement le cheval et l’homme, étant des hôtes accidentels. En août 2010, la Grèce et la Roumanie ont signalé un nombre anormalement élevé de cas. Au total, 344 cas probables et confirmés ont été signalés en Grèce (262), Hongrie (17), Roumanie (57), Italie (6) et Espagne (2) entre juillet et décembre 2010. En 2011, des cas ont également été signalés en Albanie. Contrairement à la souche établie aux États-Unis depuis 1999, il semble que la souche qui circule dans l’UE ne puisse pas être létale pour les oiseaux.
Les personnes de plus de 50 ans étaient le groupe d’âge le plus touché dans tous les pays. Cela s’explique par l’augmentation de la proportion de formes symptomatiques avec l’âge. En effet, chez l’homme, l’infection par le VWN est asymptomatique ou n’entraîne qu’un accès fébrile dans environ 20 % des cas. Approximativement, 1 personne sur 150 infectées développera une forme neuro-invasive (méningite, encéphalite, paralysie flasque). En 2010, l’épidémiologie de l’infection par le VWN a donc été différente par rapport aux années précédentes avec des zones de circulation plus nombreuses, avec notamment l’apparition de l’infection en Grèce pour la première fois. Il est à craindre que la transmission ne soit établie dans l’UE et qu’elle continue à se produire dans l’avenir.
Chikungunya
Lyle Petersen (CDC américain) a présenté des données concernant les maladies à transmission vectorielle et notamment le chikungunya. L’épidémie actuelle a débuté en 2004, sur l’île de Lamu, au nord du Kenya où elle a atteint les trois quarts de la population puis s’est étendue aux Comores, à la
Réunion, à Maurice, à Madagascar et à l’Inde. Il semble qu’une mutation se soit produite permettant au virus, jusque-là transmis par Aedes aegypti, moustique anthropophile et tropical, d’être transmis par Aedes albopictus (moustique-tigre), moustique non strictement anthropophile et pouvant vivre en climat tempéré. Cela explique l’épidémie qui s’est produite en Italie du Nord en 2007, épidémie qui a touché 292 personnes et était probablement lié au transport de pneus, gîte idéal pour ce dernier moustique.
Pandémie grippale 1918
Dennis Shanks, de l’institut militaire du paludisme d’Australie, a rouvert les archives militaires des forces australiennes qui se sont battus en Europe lors de la Première Guerre mondiale. Il a montré que les soldats malades au cours de la première vague de la pandémie grippale de 1918 (avril-juillet 1918) n’ont pas été protégés de l’infection lors la seconde vague (octobre 1918 à mars 1919). Il en a prudemment conclu que deux ou plusieurs souches de virus grippal ont circulé en 1918-1919 et que la première vague, à faible létalité, n’était pas due au même virus que celui qui a sévi lors de la vague suivante, à forte létalité. Ceci a, bien entendu, alimenté un long débat.
Hochement de la tête
S. Bunga (CDC) a présenté les données de l’investigation de 2011 des cas de syndrome du hochement de tête (SHT) du Sud-Soudan. Il s’agit d’un syndrome neurologique sans cause connue, touchant la tranche d’âge de 5 à 15?ans et se traduisant par des hochements répétitifs de la tête. L’évolution se fait vers une détérioration des capacités cognitives et un retard de croissance. La maladie a été décrite également en Tanzanie et dans le Nord de l’Ouganda. On considère actuellement qu’il s’agit de convulsions atoniques.
L’enquête épidémiologique de 38 cas a mis en évidence un lien statistique entre le SHT et l’onchocercose, la malnutrition avant l’âge de deux ans et la consommation d’aliments provenant de cultures familiales.
Actuellement, un lien de causalité entre ces facteurs de risque et le SHT ne peut être affirmé.
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