En fait, il est impossible d’agir sur l’eau du derme par des produits topiques, et lorsque l’on parle d’hydratation en dermocosmétologie, il s’agit d’hydrater les couches supérieures de l’épiderme. Les objectifs sont la reconstitution du film hydrolipidique, la restructuration du ciment intercellulaire et la protection contre les agressions extérieures.
Favoriser la rétention d’eau
Les moyens d’hydratation du stratum corneum font appel à des substances hygroscopiques ou humectantes qui retiennent l’eau à l’intérieur des cornéocytes et augmentent la plasticité de la couche cornée. Les actifs sont des polyols (glycérol, sorbitol, glucosamine…), des constituants du NMF (acides aminés, glycocolle, acide carboxylique, urée, glucose, lactates…) ou encore des actifs filmogènes hydrophiles (collagène, acide hyaluronique, chitosan, GAGs, acide glycolique…) qui retiennent l’eau en formant un gel sur la peau.
Ralentir la perte en eau
L’autre solution est de rétablir l’effet barrière de surface à l’aide d’actifs relipidants, lipophiles et nutritifs, qui s’insèrent au sein des doubles feuillets lipidiques du stratum corneum. Ils sont classiquement incorporés à des préparations type E/H, et les agents les plus utilisés sont les acides gras type oméga 3 et/ou oméga 6 (huiles de bourrache, onagre, pépins de raisins, germe de blé, carthame, soja, sésame…). Les huiles végétales sont souvent additionnées de vitamines lipophiles, notamment la vitamine A pour son action cicatrisante et la vitamine E, antioxydante. Les beurres ont l’avantage de s’étaler aisément en procurant un effet fondant, le plus utilisé est le beurre de karité.
Protéger la peau
Les substances filmogènes hydrophobes contribuent à hydrater en profondeur et à retenir l’eau ; elles sont plus ou moins occlusives et on les incorpore dans les phases grasses des émulsions. Elles restent à la surface de la peau (vaseline, cire d’abeille, huiles siliconées, alcools gras…), elles jouent essentiellement un rôle d’isolant physique et assurent un haut degré de protection cutanée. On utilise aussi les céramides qui protègent la peau des agressions climatiques, chimiques ou mécaniques. Leur taux chute rapidement avec l’âge et un apport exogène devient indispensable, ils sont présents dans de nombreux produits dermocosmétiques.
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