Un homme peut-il avoir aussi une cystite ?
Oui, mais il est néanmoins exceptionnel qu’un homme ait une véritable cystite, car la prostate joue un rôle de filtre et chez l’homme les infections urinaires se transforment le plus souvent en infections de la prostate ou prostatites, souvent associées à une fièvre, qui doivent d’ailleurs être prises en charge de manière très efficace pour éviter que celles-ci deviennent chroniques. Il s’agit le plus souvent de cas très particuliers (pouvant être graves), comme après une radiothérapie de l’abdomen ou chez des personnes paralysées. Les hommes d’âge mûrs porteurs d’hypertrophie bénigne de la prostate sont plus exposés au risque d’infections urinaires. Ces infections sont traitées avec les mêmes médicaments que chez la femme, y compris la canneberge.
Est-il vrai qu’une femme a plus de risques de souffrir de cystite récidivante après sa ménopause ?
Il est exact que la fréquence des cystites augmente après la ménopause.
Chez la femme sans facteur de risque, cela est expliqué à une diminution, voire une disparition, de la flore vaginale saprophyte (notamment le bacille de Döderlein), à une augmentation du pH vaginal, et à une atrophie de l’épithélium vaginal. Trois phénomènes liés à la baisse des sécrétions hormonales. D’ailleurs, l’administration vaginale d’estrogènes diminue le risque de cystite. Il en est de même des cystites récidivantes.
Que peut-on faire pour diminuer le risque d’avoir une cystite ?
On conseille classiquement, de boire suffisamment (au moins 1,5 litre par jour), de ne pas se retenir longtemps d’uriner, de changer régulièrement de sous-vêtements, en évitant les fibres synthétiques (qui peuvent favoriser un environnement chaud et humide), au profit du coton, de ne pas porter de pantalons trop serrés, de ne pas utiliser de tampons vaginaux volumineux (risque de macération), pour les femmes de toujours s’essuyer avec le papier hygiénique de l’avant vers l’arrière, après être allé à la selle ou après avoir uriné (pour éviter de contaminer l’urètre avec des bactéries venant de l’anus, de se laver soigneusement tous les jours les régions anales et vulvaires (en évitant tout excès inverse, ainsi que les savons alcalins qui risquent de modifier la flore saprophyte), d’uriner systématiquement après chaque rapport sexuel, et enfin de lutter contre une éventuelle constipation chronique.
Article précédent
Les mots du client
Rappel physiopathologique
Les traitements
Chez le médecin : quels examens et dans quels cas ?
Les mots du client
Les questions à l’officine
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques