CHAQUE ANNÉE, à l’initiative de la Ligue mondiale contre l’hypertension, le 17 mai est désigné Journée mondiale de l’hypertension artérielle. L’objectif : sensibiliser le public sur la prévention et le dépistage de ce trouble, qui touche plus de 1,5 milliard de personnes dans le monde et provoque chaque année 7 millions de décès. En France, 10,5 millions de personnes prennent chaque matin un médicament contre l’hypertension alors que 20 % des plus de 50 ans ignorent qu’ils sont hypertendus.
Une enquête réalisée en ligne par l’institut Harris Interactive auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 personnes âgées de 15 ans et plus, du 22 au 29 avril, montre que le public est conscient des dangers de l’HTA puisque 79 % des personnes interrogées la ressentent comme une maladie grave. La notion de gravité augmente avec l’âge : 87 % des 50 ans partagent cette opinion pour seulement 61 % des 15-24 ans. L’HTA est identifiée comme un facteur de risque de l’infarctus (80 % des personnes de l’échantillon) et des accidents cérébraux (80 %). En revanche, l’opinion est divisée quant aux symptômes et aux causes de l’hypertension. Si 31 % déclarent qu’il n’y a souvent aucun symptôme de l’hypertension, 20 % n’osent pas se prononcer sur la question. Alors que 19 % des personnes interrogées estiment qu’aucune cause ne peut expliquer l’hypertension, 22 % ne prennent pas position.
Ces hésitations concordent avec le sentiment qu’ont les Français d’être peu informés sur l’HTA, puisque seulement 31 % des répondants ont déclaré l’être suffisamment. Parmi les facteurs favorisants, les Français placent, bien avant l’âge ou l’hérédité, le surpoids, le fait de manger beaucoup de sel, d’avoir une vie stressante, de manger gras et de fumer. L’hygiène de vie, régime alimentaire (87 % des personnes interrogées) et pratique du sport (82 %), est bien perçue comme apte à réduire le risque. Cependant, 46 % pensent que le seul moyen de réguler l’hypertension, « c’est de prendre un médicament » (41 % d’entre elles déclarent qu’il est important de commencer par un régime). Un traitement dont 56 % savent qu’il doit être pris à vie, une minorité (25 %) indiquant tout de même qu’il est possible d’arrêter, une fois la tension revenue à la normale et stabilisée.
Au sein de l’échantillon, 15 % des répondants ont déclaré être hypertendus. Ces derniers étaient en majorité des hommes de plus de 50 ans. Toutefois, 2 % des 15-24 ans étaient déjà hypertendus. La plupart avaient été diagnostiqués lors d’une consultation pour un autre sujet. Dans 4 % des cas, le diagnostic faisait suite à une demande du patient.
Les hypertendus déclarent consulter régulièrement leur médecin : 78 % se font suivre tous les 3 mois et 95 % d’entre eux y sont allés au cours des 3 derniers mois. Parmi ceux à qui un traitement a été proposé, 7 % déclarent oublier parfois de prendre certains comprimés. Les patients déclarent également que les médecins ne se sont pas contentés de prescrire des médicaments mais ont délivré des conseils hygiéno-diététiques : faire du sport (62 %), limiter la consommation de graisses (58 %), limiter le sel (53 %). Ces conseils ne sont pas toujours respectés. Le sport est le conseil le plus difficile à suivre, seulement 17 % des patients y arrivent. Ceux qui respectent les recommandations constatent en général une amélioration (88 %), très forte pour 57 % d’entre eux.
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