Malgré les avertissements répétés des nutritionnistes, la dernière enquête du Credoc révèle que, entre 2010 et 2013, les Français sont de plus en plus nombreux à sauter au moins un petit-déjeuner par semaine. Cette tendance est particulièrement marquée chez les plus jeunes (3-14 ans). Plus de 25 % des enfants partent à l'école le « ventre vide » au moins une fois par semaine.
Tous les experts s’accordent pourtant à souligner l’importance de ce premier repas, tant chez les enfants que chez les adultes. Il existe un lien incontestable entre la prise d’un petit-déjeuner et les performances physiques et intellectuelles. Autre constat préoccupant, seulement 20 % des enfants, 17 % des adolescents et 15 % des adultes ont un petit-déjeuner complet et équilibré. Un chiffre inquiétant selon les enseignants qui se retrouvent parfois face à des enfants endormis avant la fin de la matinée. De nombreuses études montrent que, chez l’enfant, la prise d’un petit-déjeuner favorise la mémoire, l’attention à l’école, le comportement et l’humeur.
Un moyen de limiter le surpoids
En anglais « breakfast » signifie arrêter le jeûne nocturne. En effet, après une période de jeûne de 8 à 12 heures pendant la nuit, ce premier repas aide à recharger le corps et le cerveau. Ne pas s'alimenter le matin expose à des crises d’hypoglycémie, un sentiment de fatigue, des malaises. Ce repas est particulièrement important pour les plus jeunes en phase de croissance et d’apprentissage. Idéalement, il doit apporter à l’organisme au moins 20 % des besoins énergétiques. Il fournit également un ensemble de nutriments indispensables dont les apports ne sont pas forcément compensés par les autres repas de la journée. Il facilite une meilleure répartition des apports caloriques tout au long de la journée et réduit ainsi les grignotages. C'est un bon moyen de limiter le risque de surpoids.
Il n'existe pas de petit-déjeuner type, mais les trois nutriments de base sont un aliment céréalier pour l’énergie, un produit laitier pour le calcium, un fruit ou un jus de fruits pour les vitamines et les fibres, plus une boisson pour l’hydratation.
Un repas de moins en moins complet et partagé
« Malheureusement, le petit-déjeuner compte de moins en moins d’aliments diversifiés » constate Pascale Hébel, directrice du pôle Consommation et Entreprises du Credoc. En 2013, les enfants ne sont plus que 30 % à opter pour cette composition idéale. Du côté des plus grands, ce modèle est seulement plébiscité par 19 % des adultes. « Cette simplification est liée à la diminution du temps que l’on consacre à ce repas, mais également à la crise économique qui a incité les ménages, surtout les plus modestes d’entre eux, à privilégier les repas du midi et du soir, précise la responsable du Credoc. Outre la crise économique, le recul du petit-déjeuner s’explique par un phénomène de déritualisation. Ce repas s’individualise, il n’est plus considéré comme un moment de partage en famille. Il est pris de plus en plus seul et de plus en plus rapidement. » De nombreux parents sont déjà partis au travail lorsque l'enfant doit prendre son petit-déjeuner. Ils ne doivent pas, pour autant, « escamoter » ce repas. C’est l’occasion d’échanger, de faire le point sur le programme de la journée à venir, et de partager un moment de transition entre la maison et le monde extérieur (école, bureau, salle de sport…).
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