Insolite

Le jeu qui soigne la dyslexie

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Publié le 21/03/2024

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Il sera officiellement présenté à la presse médicale mardi prochain. Poppins est le nom du premier jeu vidéo à visée thérapeutique destiné à la prise en charge des enfants dyslexiques. Il s’agit bien d’un jeu… et d’un moyen de prise en charge médicale. Plus précisément, Poppins a vocation à aider les soignants engagés dans la rééducation d’enfants atteints de troubles des apprentissages dans la lecture. « Identifie le méchant fantôme qui se cache parmi les gentils », propose Fantoland, Dans le Temple maudit, « Évite la lave en choisissant les bonnes lettres pour composer les mots ou encore « Identifie le mot correctement orthographié pour soigner le monstre » et reconstruit le Super smile ! Leurs inventeurs ont voulu des « jeux captivants conçus pour progresser et travailler sans s'en rendre compte ». Et ça marche ! Il faut dire que derrière Poppins, une armée de spécialistes a œuvré. Des ingénieurs, pour la différenciation de l'apprentissage des activités motrices et chantées, des développeurs de jeux pour que l’usage de Poppins soit fluide, et que les enfants soient engagés dans leur apprentissage et des scientifiques : orthophonistes, neuropsychologues et psychomotriciens pour proposer et évaluer les modifications portées à l’outil. Un exemple d’étude ? En 2022, le module de jeux musicaux de rééducation Poppins a fait l'objet d'un essai clinique de phase III durant 2 ans, randomisé, en double aveugle et contrôlé par placebo (jeu placebo), visant à évaluer son efficacité chez les enfants de 7 à 11 ans (154). Des orthophonistes indépendants ont évalué les progrès des enfants avant et après l'utilisation du jeu. Les compétences évaluées étaient la lecture et les habiletés connexes nécessaires à l'apprentissage. Au total, les spécialistes ont observé un impact significatif sur les compétences phonologiques des enfants ayant une dyslexie sévère, une amélioration significative de la vitesse et de la précision de lecture chez l’ensemble des enfants. Aux derniers patients/joueurs réfractaires – ou à leurs parents -, rappelez simplement les scores de l’application dans GooglePlay (4,68/5) et PlayStore (5/5).

Didier Doukhan