Réalisée auprès de 1 000 Français, l’étude révèle que seuls 18 % des répondants (moins d’un sur cinq) déclarent avoir déjà entendu parler de ce numéro d’urgence. À titre de comparaison le 15, le 17 et le 18 sont respectivement connus par 95 %, 91 % et 94 % de la population. Le grand écart.
Notoriété limitée chez les malentendants
Le plus surprenant est le fait que le niveau de notoriété de ce numéro n’est pas beaucoup plus élevé chez les personnes concernées. Ainsi, seulement 17 % des personnes malentendantes ont eu connaissance de ce service. Par ailleurs, parmi l’entourage des personnes sourdes, seulement 21 % ont entendu parler de l’existence du 114.
Par conséquent, le niveau de connaissance du fonctionnement du 114 est limité. À tort, 63 % des Français pensent que l’on peut contacter ce service au moyen d’un appel téléphonique (alors que cela n’est pas possible). Seulement 42 % sont au courant de la possibilité d’y accéder en envoyant un SMS et 17 % via le site internet. Par ailleurs, moins de la moitié des enquêtés savent que le 114 est accessible à tout moment.
Concernant ces derniers indicateurs, « les publics directement concernés ainsi que leur entourage ne se distinguent pas significativement, regrette le Centre national relais 114 dans un communiqué. Plus problématique : seules 24 % des personnes qui sont dans la cible se sentent potentiellement concernées par ce service ».
Sollicité « 80 fois par jour », le service reste mal utilisé, voire sous-utilisé : 6 % des Français ont déjà eu recours au 114, au sein desquels 50 % de Français… non-directement concernés, contre 37 % des membres de l’entourage ou aidants et seules 13 % sont des personnes directement concernées par ce service.
Pourtant, les retours d’expérience parmi les utilisateurs de ce service sont positifs. Parmi les 6 % de répondants à y avoir eu recours, 77 % se déclaraient satisfaits et 74 % ont eu confiance dans leurs interlocuteurs.
Pour rappel, le 114 a été lancé en 2011 par les ministères de la Santé et de l’Intérieur. Disponible 24 heures/24 et 7 J/7, ce dispositif est piloté par le CHU Alpes-Grenoble.
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