Deux études menées par des chercheurs espagnols ont déterminé l'impact de l'infection par le coronavirus SARS-CoV-2 sur l'allaitement.
En septembre dernier, l'Académie nationale de médecine recommandait dans un communiqué dédié à la question de l'allaitement par des femmes atteintes de Covid-19 « de toujours privilégier l’allaitement pour assurer une protection immunitaire du nouveau-né et du nourrisson ainsi qu’une relation mère enfant de qualité (et) d’encourager toute mère atteinte d’une forme asymptomatique ou pauci-symptomatique de Covid-19 à allaiter, en observant toutes les précautions nécessaires (lavage des mains soigneux et port de masque chirurgical pendant la tétée) ».
Poursuivre l'allaitement quand la mère est positive au Covid-19, c'est également ce que suggèrent deux études espagnoles en cours de publications menées par des chercheurs de l'Institut d'agrochimie et de technologie alimentaire, du Conseil supérieur de la recherche scientifique et de l'Hôpital Clínico de València. La première de ces deux études, menées sur des femmes naturellement infectées ou vaccinées, n'a trouvé aucun reste du virus dans aucun des échantillons de lait analysés. Ce sont les premières études de ce type en Espagne et les premières au monde à comparer les effets de trois vaccins sur le lait maternel.
Dans la seconde étude, la présence d'anticorps contre le SARS-Cov-2 a été analysée chez 75 femmes allaitantes vaccinées avec trois types de vaccin : 30 avec une vaccination Pfizer complète, 21 avec un régime Moderna complet et 24 avec la première dose d'AstraZeneca. Les travaux ont montré la présence d'anticorps spécifiques (IgA et IgG) dans les échantillons, les taux d'anticorps variant selon le vaccin reçu, ainsi que selon l'existence d'une infection antérieure. A noter, parmi les femmes qui ont été vaccinées certaines avaient antérieurement contracté le Covid-19. Chez elle, après la première dose de vaccin, leur lait montrait des taux d'anticorps équivalents à ceux des femmes en bonne santé avec les deux doses. Un constat qui corrobore l'hypothèse selon laquelle les personnes qui ont eu la maladie développent une immunité efficace avec une seule dose.
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