L’autisme est un trouble neuro-développemental pouvant affecter la communication, le comportement et les interactions sociales. Les premiers signes sont perceptibles avant l’âge de 3 ans. Si on distinguait auparavant différentes formes d’autisme (syndrome d’Asperger, de Rett, trouble désintégratif de l’enfance…), aujourd’hui on parle plus volontiers de TSA (Trouble du Spectre de l’Autisme) afin de prendre en compte la grande diversité des formes que peut prendre cette pathologie.
Quelles questions poser aux parents ?
L’entourage de l’enfant (puéricultrices de la crèche, assistante maternelle, famille) a-t-il remarqué des troubles ? L’enfant sait-il pointer du doigt ? Établit-il un contact visuel avec ses parents ? Répond-il à son prénom ?
Il sera aussi opportun de demander si l'enfant interagit avec les autres enfants et où en est le développement de son langage. En l'occurrence, une absence de babillage à 12 mois, de paroles à 18 mois ou d’association de mots à 24 mois sont autant de signes d’alerte. Présente-t-il des intérêts restreints ? Des gestes stéréotypés ? sont d'autres questions à poser.
En quoi consiste la démarche diagnostique ?
En cas de signes d’alerte, ce sont des équipes spécialisées qui poseront (ou non) le diagnostic après 3 ans (mais un pré-diagnostic peut être établi dès 12 ou 18 mois). Elles s’appuient pour cela sur des critères normés et des tests d’évaluation des différents symptômes de l’enfant et de la sévérité des troubles. Plus la prise en charge sera précoce - notamment avant 6 ans puisque l’enfant bénéficie encore d’une certaine plasticité cérébrale -, au moyen de thérapies cognitivo-comportementales et d’approches éducatives, plus l’enfant pourra faire des progrès.
Où orienter les parents ?
Les parents peuvent consulter leur médecin généraliste (ou pédiatre) et contacter les équipes d’« Autisme info service » afin d’avoir des informations précises et les contacts des établissements et professionnels spécialisés. Une fois le diagnostic posé, ils doivent s’adresser à la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) pour obtenir des aides incluant des prestations financières et humaines.
Enfin, concernant la scolarisation, plusieurs solutions sont possibles selon la forme et la sévérité des troubles : en classe ordinaire éventuellement avec une AVS (auxiliaire de vie scolaire) ou un AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap), en classe ULIS (Unité localisée pour l’inclusion scolaire), ou en IME (Institut médico-éducatif).
Pour plus d’informations : www.autismeinfoservice.fr
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Christelle Degrelle