Selon les recommandations de la Société française de rhumatologie (SFR), l’objectif du traitement de la spondylarthrite axiale doit être la rémission ou un faible niveau d’activité de la maladie. Or, actuellement, seulement 10 à 15 % des patients ayant une spondylarthrite et traités par anti-TNF ± traitements de fond synthétiques conventionnels (csDMARD) sont en maladie inactive (ASDAS-ID) à 12 mois.
« L’inflammation au niveau des articulations peut entraîner des dommages structuraux, une diminution de la mobilité rachidienne et des capacités fonctionnelles ayant pour conséquence un handicap sévère et irréversible. 42 % des patients ont une progression radiographique après 2 ans. 83 % des patients rapportent des douleurs ayant un impact sur la qualité du sommeil », explique le Pr Pascal Richette (Hôpital Lariboisière).
De même, pour le rhumatisme psoriasique, les objectifs du traitement (rémission ou faible niveau d’activité de la maladie) ne sont atteints que chez une faible proportion de patients en pratique clinique quotidienne : 22,9 % atteignent une activité minimale de la maladie (MDA) et 30 % des patients sont en rémission prolongée (DAPSA ≤ 4).
Rinvoq (upadacitinib 15 mg), un inhibiteur de JAK sélectif et réversible représente ainsi une nouvelle option thérapeutique. Il est désormais indiqué dans le traitement du rhumatisme psoriasique actif chez les patients qui ont présenté une réponse inadéquate ou une intolérance à un ou plusieurs DMARDs. Il peut être utilisé en monothérapie ou en association avec le méthotrexate.
Il est également indiqué dans le traitement de la spondylarthrite ankylosante active (SA) chez les patients qui ont présenté une réponse inadéquate au traitement conventionnel. La demande de remboursement est en cours.
Ces deux nouvelles indications sont basées sur les données de trois études cliniques pivots dans le rhumatisme psoriasique et la spondylarthrite ankylosante.
Efficacité démontrée pour la rémission
L’efficacité de Rinvoq dans le rhumatisme psoriasique (taux de répondeurs ACR 20 à la semaine 12 versus placebo) a été démontrée dans les études SELECT-PsA-1 (patients en échec de méthotrexate) et SELECT PsA-2 (patients en échec d’anti TNF).
Dans SELECT-PsA 1, Rinvoq a également démontré une non-infériorité par rapport à l’adalimumab. Il améliore aussi la capacité fonctionnelle et les symptômes cutanés.
Dans SELECT-AXIS, chez des patients atteints de spondylarthrite ankylosante, naïfs de traitement par biologiques, Rinvoq a démontré une efficacité significativement supérieure versus placebo selon le critère d’évaluation principal ASAS40 (51,6 % versus 25,5 %) à la semaine 14. Dans le bras Rinvoq, le taux de patients répondeurs ASAS 40 s’est maintenu jusqu’à la semaine 64.
Le profil de tolérance est cohérent avec le profil connu dans les autres indications en rhumatologie. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés étaient les infections des voies respiratoires supérieures, rhinopharyngite, élévation des CPK plasmatiques, élévation des ALAT et ASAT.
D’après une Web conférence d'AbbVie.
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