La classe pharmacologique
Siklos renferme de l’hydroxycarbamide (synonyme : hydroxyurée ; déjà commercialisée en France sous le nom d’Hydréa, utilisé dans diverses pathologies néoplasiques).
Le mécanisme d’action principal semble être une stimulation de la synthèse d’hémoglobine fœtale, qui inhibe la polymérisation de l’hémoglobine S et donc la falciformation des globules rouges en milieu hypoxique à l’origine des signes cliniques de la maladie.
Les principales caractéristiques du produit
Présenté sous forme de comprimés dosés à 100 mg, Siklos est indiqué dans la prévention des crises vaso-occlusives douloureuses récurrentes, chez l’adulte, l’adolescent et l’enfant à partir de 2 ans souffrant de drépanocytose symptomatique.
Ce médicament est contre-indiqué en cas d’allaitement, d’insuffisance hépatique sévère, d’insuffisance rénale sévère ou de signes toxiques de myélosuppression.
Une dose initiale de 15 mg/kg/j est recommandée, la dose d’entretien habituelle se situant entre 15 et 30 mg/kg/j (posologie maximale : 35 mg/kg/j).
Une adaptation posologique est nécessaire en cas d’insuffisance rénale. Ce médicament doit être administré en une seule prise par jour, de préférence le matin avant le petit-déjeuner, avec un verre d’eau ou une très petite quantité d’aliments. Chez les patients ayant des difficultés à avaler, on peut désagréger les comprimés immédiatement avant leur prise, dans une petite cuillère renfermant un peu d’eau.
Le traitement peut être poursuivi aussi longtemps qu’il est bénéfique au patient.
Un suivi clinique et biologique est indispensable (renforcé en cas d’insuffisance hépatique) en raison de l’effet myéolosuppressif, comprenant, notamment, des numérations sanguines régulières.
Aucune interaction médicamenteuse n’a été spécifiquement identifiée. Néanmoins, il faut connaître l’existence d’un risque de majoration de la dépression médullaire, de troubles gastro-intestinaux ou de mucite en cas de prise concomitante d’autres myélosuppresseurs ou de réalisation d’une radiothérapie. De plus, ce médicament peut diminuer l’immunité vaccinale et il existe un risque d’infection sévère en cas d’administration concomitante de vaccin à virus vivant.
Le produit dans sa classe thérapeutique
Dans cette indication, il s’ajoute aux traitements « classiques », représentés par les antalgiques, l’oxygénothérapie, les transfusions sanguines, certaines vaccinations (prioritairement contre le pneumocoque et le méningocoque), la prévention des facteurs déclenchant les crises (froid, altitude, infections, déshydratation) ainsi que l’administration d’hydroxyurée dont l’emploi se faisait auparavant hors-AMM.
Le confort du patient
L’effet indésirable le plus fréquent est représenté par une myélosuppression. On peut également observer des réactions cutanées, comme une pigmentation buccale, unguéale ou cutanée.
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