L’ENCÉPHALITE JAPONAISE est une maladie virale, une arbovirose, transmise à l’homme par un moustique du genre culex. Elle est due à un flavivirus, de la même famille que ceux de la fièvre jaune ou de la dengue, qui est propagé par les oiseaux sauvages et les porcs domestiques. Le virus se transmet rapidement chez les animaux par l’intermédiaire de moustiques infectés. Les humains et les chevaux piqués peuvent à leur tour être infectés et développer la maladie. « L’incubation est de sept jours en moyenne et, la plupart du temps, la maladie est asymptomatique ou se traduit par un simple syndrome grippal, explique Fabrice Legros, membre de la société de médecine des voyages (université Pierre-et-Marie-Curie). Elle
n’est symptomatique, sous forme d’une encéphalite, que dans moins de 20 cas pour 1 000 infections et ses conséquences sont alors très graves car il n’existe pas de traitement. »
Les chiffres sur la mortalité des infections apparentes varient de 30 à 50 %. Parmi les patients symptomatiques, 30 à 50 % ont des séquelles graves et 20 % des séquelles légères. Les premiers foyers sont apparus au Japon et en Corée. Depuis, la maladie s’est propagée en Asie du Sud et de l’Est, principalement dans les zones rurales. Des cas ont été observés en Australie. La maladie est endémique dans les régions tropicales du sud de l’Asie, avec une transmission maximale durant la saison des pluies. Elle survient sous forme d’épidémies au cours de l’été et au début de l’automne dans les régions tempérées. « Les différents programmes de contrôle et de protection n’ont pas fait la preuve de leur efficacité, et l’encéphalite japonaise ne peut malheureusement pas être éradiquée, constate Fabrice Legros. La seule solution pour la contrôler est de limiter la transmission à un seuil bas grâce à la vaccination. »
Un nouveau vaccin très immunogène.
Les vaccins utilisés jus-que-là l’étaient de façon restrictive en raison de leur mauvaise tolérance, et ils n’étaient pas approuvés par les autorités européennes. Le vaccin Jevax a été utilisé en France, selon la procédure d’exception de l’autorisation temporaire d’utilisation, mais sa fabrication a été interrompue en raison de sérieux effets secondaires et de réactions d’allergie dus à la présence de mercure et de gélatine. « Le nouveau vaccin Ixiaro est une véritable avancée en matière de prévention, déclare Alain Aufrère, pharmacien Novartis Vaccines. Il est très immunogène et plusieurs essais cliniques montrent que deux doses suffisent pour obtenir une réponse immunitaire significative : sept jours après la seconde injection, 97 % des sujets vaccinés ont développé des anticorps protecteurs, et cette immunogénicité est maintenue à 12 mois chez 83 % d’entre eux. » La tolérance est bonne, et les effets indésirables sont généralement légers et disparaissent en quelques jours. L’administration concomitante du vaccin inactivé contre l’hépatite A est possible, et la tolérance de chaque vaccin n’est pas modifiée.
La vaccination par Ixiaro doit être envisagée chez les adultes (18 et plus) exposés à un risque d’infection lors d’un voyage ou dans le cadre de leur activité professionnelle. La première immunisation doit être effectuée au minimum une semaine avant l’exposition potentielle au virus. Deux injections sont nécessaires, la première à J0 et la seconde à J 28. Pour une bonne protection, le schéma vaccinal complet devra avoir été terminé au moins une semaine avant le risque d’exposition.
des Laboratoires Novartis Vaccines.
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