CE QUI COMPTE pour perdre du poids, et surtout le stabiliser, c’est avant tout la motivation et la volonté de s’engager dans une démarche sur le long terme. « Il peut être difficile d’exiger que les candidats à la perte de poids s’en remettent systématiquement et nécessairement à un médecin », déclare le Pr Michel Krempf (CHU de Nantes). Le pharmacien a un rôle parfaitement complémentaire dans le parcours de soins et il peut apporter des aides et des informations qui renforcent le processus de réussite. Parmi les aides, il est important de sélectionner les médicaments dont l’efficacité et la tolérance ont été évaluées par les autorités de santé, et d’insister sur les modifications comportementales alimentaires qui doivent accompagner toute prise de décision. Avec Alli, GlaxoSmithKline (GSK) santé grand public n’apporte pas une solution miracle, mais un soutien, en sensibilisant et en responsabilisant le patient en termes de comorbidités et de bénéfices santé : une perte de poids, même modérée (5 %), entraîne la diminution des problèmes de diabète, de cholestérol ou d’hypertension artérielle. Alli sert de starter, mais il s’adresse avant tout au patient motivé : « il ne faut pas lui parler seulement en terme de kilos, mais l’accompagner dans une démarche globale de changement de comportements et de modification de son alimentation, réduite en calories et en graisses », insiste le professeur.
Près de 50 % de la population française est en excès pondéral et tous les acteurs de santé sont mobilisés autour de ce problème. Dans le cadre de l’automédication, Alli est une opportunité pour aborder un sujet souvent tabou ou négligé. Le pharmacien peut ainsi repérer des patients potentiellement concernés et les (ré)orienter dans le parcours médical. Le rôle du pharmacien est essentiel dans le démarrage et le suivi du traitement d’Alli, il doit valider que le produit convient bien à la personne qui en fait la demande. « Afin d’éviter tout mésusage, la délivrance doit se faire par étape et être précédée d’un questionnement précis permettant au pharmacien d’établir des critères d’inclusion ou non (IMC, âge, syndrome de malabsorption, pathologies, traitements en cours…), précise Olivier Denonain, pharmacien à Paris. En cas de problème il conseillera un bilan de santé auprès du médecin ou d’un nutritionniste pour trouver d’autres solutions. » Le pharmacien est à même de modérer les ardeurs de certains patients qui imaginent trouver des solutions miracle pour perdre quelques kilos en quelques jours. Il pourra aussi remotiver ceux qui sont découragés après plusieurs tentatives anarchiques et décevantes, et leur proposer une prise en charge mieux structurée.
Les effets du traitement sont liés au régime alimentaire lui-même. Des repas trop riches en graisses peuvent provoquer des effets gastro-intestinaux tels que des selles molles plus fréquentes. Ces effets constituent un signal d’alerte qui apprend au patient à mieux identifier le gras dans son alimentation. Le programme d’accompagnement d’Alli comporte des informations sur l’alimentation appropriée et sur la pratique d’une activité physique, ainsi que des conseils nutritionnels (recettes) et un journal de bord au jour le jour.
GSK santé grand public met à la disposition des équipes officinales des sessions de formation, face à face, à distance et sur internet, un guide d’information, des supports d’aide au conseil, un site internet www.alliprogramme.fr avec accès sécurisé, et un numéro Azur à partir de 4 mai 2009 : 0.810.320.300.
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