L'observatoire du suivi de la rémunération de l'officine, présenté le 5 juin par l'assurance-maladie, a dévoilé un gain de +1,1 % de la rémunération conventionnelle de l'officine en 2018 par rapport à 2017. En revanche, la rémunération est en recul de 1,5 % si on la compare à celle de l'année 2016.
Selon l'observatoire de suivi de la rémunération présenté par l’assurance-maladie, la rémunération de l’officine sur le remboursable (marge + honoraires) a augmenté de +1,1 %, soit de 56 millions d’euros (M. €), en passant de 5 126 M € en 2017 à 5 182 M € en 2018. Cette rémunération inclut la marge réglementée sur les médicaments présentés au remboursement (allopathie et homéopathie) ainsi que les honoraires au conditionnement et les honoraires des ordonnances complexes. En ajoutant les autres rémunérations (ROSP, CICE…), l’augmentation atteint même +1,4 % par rapport à 2017 (avec un total de 6 591 M € en 2018, contre 6 503 M € en 2017).
Dans le détail, on note une augmentation des marges sur les médicaments de +82 M € par rapport à 2017 (+73 M € pour l’allopathie et +9 M € pour l’homéopathie). En revanche, la rémunération découlant de l’honoraire au conditionnement diminue (environ -24 M €), tout comme celle de l’honoraire des ordonnances complexes (-1 M €), ce qui ramène le gain de rémunération totale à 56 M €.
Pour Gilles Bonnefond, « cette première étape de la réforme de la rémunération est positive. Il faut que le pharmacien reprenne confiance. Il est désormais au bout du tunnel des années 2015 à 2017. Les premiers chiffres 2019 le démontrent, nous renouons avec les niveaux des années 2013-2014. Nous sortons enfin d’un schéma qui nous faisait payer très cher la baisse des prix ». Par ailleurs, le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) souhaiterait « revoir lors des négociations prévues en 2021 les deux honoraires qui sont en négatif et nous pénalisent ».
Pour Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), le bilan n’est pas si rose. « Malgré cette évolution positive de la rémunération de l’officine en 2018 par rapport à 2017, son niveau reste inférieur à celui de 2016, année de référence inscrite dans l’avenant n° 11 de la convention. Plus précisément, la rémunération globale recule de 1,5 % entre 2018 et 2016. » Pour la FSPF, cette évolution est de nature à déclencher la revoyure prévue de l’avenant 11. En effet, « une diminution de la rémunération globale du réseau d’au moins 1 % par rapport à 2016 entraîne l’ouverture de négociations en 2021 ». Pour la FSPF, l’avenant 11 est donc insuffisant, et le syndicat demande une augmentation des honoraires
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