La classe pharmacologique
Des modes d’action complémentaires permettent des associations synergiques.
C’est ainsi que l’ivacaftor potentialise l’activité de la protéine CFRT (cystic fibrosis transmembrane conductance regulator) défectueuse et augmente l’ouverture du canal CFTR, ce qui améliore le transport des ions chlorures dans les mutations, tandis que le tezacaftor et l’elexacaftor, quant à eux, augmentent le nombre de protéines CFRT.
Les principales caractéristiques du produit
Ces produits se présentent sous forme de comprimés ou de granulés diversement dosés, mono-subtances ou associations : ivacaftor (25 mg, 50 mg, 75 mg, 150 mg) - Kalydeco, + lumacaftor (125 mg/100 mg ou 125 mg/200 mg) – Orkambi, + tézacaftor (150 mg/100 mg) – Symkevi, + tezacaftor + elexacaftor – 75 mg/50 mg/100 mg) – Kaftrio.
Leurs indications respectives tiennent compte de l’âge et du type de mutation en cause.
La posologie doit être adaptée à l’âge et au poids. C’est ainsi, par exemple, que pour Kalydeco en monothérapie, la dose recommandée chez les adultes, les adolescents et les enfants à partir de 6 ans et pesant au moins 25 kg est de 1 comprimé à 150 mg toutes les 12 heures (300 mg/j). D’autres schémas associent, entre autres, Kaftrio (matin) et Kalydeco (soir) ou Symkevi et Kalydeco.
Il est recommandé d’absorber les caftors lors d’un repas riche en graisses.
Une diminution posologique est requise en cas de prise concomitante d’inhibiteurs puissants du cytochrome CYP3A puissants (kétoconazole, itraconazole, télithromycine…) ou modérés (fluconazole, érythromycine…). À l’inverse, les inducteurs puissants du CYP3A (rifampicine, carbamazépine, phénytoïne, millepertuis…) peuvent diminuer l’exposition systémique aux caftors.
Le produit dans sa classe thérapeutique
Bien qu’on ait identifié plus de 2000 mutations à l’origine de la mucoviscidose, la plus fréquente est dénommée delta F 508. La protéine CFRT forme un canal chlorure transmembranaire à la surface des épithéliums et régule d’autres canaux ioniques. Les mutations entraînent une mauvaise hydratation des sécrétions qui deviennent visqueuses, avec diverses complications concernant surtout les poumons ainsi que le tube digestif et ses annexes (pancréas, voies biliaires).
Les caftors sont les premières molécules capables d’agir directement sur la CFRT, donc sur l’origine même de la maladie, et sont capables d’améliorer modérément le VEMS* et de faire régresser certains symptômes digestifs.
Le confort du patient
Les principaux effets indésirables sont représentés par des céphalées, une augmentation de la fréquence des infections des voies respiratoires supérieures, des douleurs oropharyngées, une congestion nasale et des douleurs abdominales.
* Volume expiratoire maximum par seconde