Les étudiants en pharmacie ont désormais accès au contrat d’engagement de service public (CESP), et cela dès la 2e année d’études. À partir de la rentrée universitaire 2024, les futurs pharmaciens pourront postuler pour obtenir une bourse mensuelle de 1 200 euros pendant leurs études, s’ils acceptent d’exercer, une fois diplômés, dans une zone sous-médicalisée.
Le contrat d'engagement de service public (CESP) est étendu aux étudiants en pharmacie et aux étudiants de maïeutique et il est désormais accessible dès la 2e année d’étude, selon une loi parue le 28 décembre au « Journal officiel ». Il était auparavant uniquement accessible aux étudiants en médecine et en odontologie, et seulement à partir de la 4e année.
À partir de la rentrée universitaire 2024, les futurs pharmaciens pourront donc signer un CESP, qui consiste en une allocation de 1 200 euros par mois et d’un accompagnement individualisé jusqu'à l'obtention de leur diplôme. En contrepartie, les signataires du contrat s’engagent, une fois leur diplôme en poche, à exercer dans une zone sous-médicalisée pendant une durée équivalente à celle pendant laquelle ils ont bénéficié de l’allocation, et de deux ans minimum.
Pour souscrire à ce contrat, les étudiants doivent déposer un dossier de candidature (lettre de motivation et projet professionnel) auprès de l’unité de formation et de recherche (UFR) de leur université, chacune ayant un nombre de places limité. Pour la session 2024, les candidatures seront ouvertes en octobre. Une commission, composée notamment de représentants universitaires, de l'agence régionale de santé (ARS) locale et de l’Ordre, décidera ensuite en avril-mai si le dossier est accepté.
Mis en place en 2010 afin de lutter contre les déserts médicaux, le CESP a abouti, de 2010 à 2021, à la signature de 4 122 contrats (3 307 par des étudiants en médecine et 815 par des étudiants en odontologie) sur les 6 373 proposés par les UFR.