Représentant officiel des officines auprès des institutions européennes, le GPUE a synthétisé les informations que lui ont transmises les organisations nationales de pharmaciens qui le composent.
Les officinaux ont non seulement étendu leurs horaires d’ouverture pendant le confinement, mais ont aussi développé leurs livraisons à domicile, notamment dans les pays où elles étaient jusque-là peu répandues. De plus, les officines ont été en première ligne en matière de conseils sur la santé et sur le respect de l’hygiène. En prenant en charge de nombreuses affections légères, elles ont contribué à limiter le nombre de consultations non indispensables auprès des services médicaux.
Les pays européens ont répondu aux recommandations internationales en matière d’accès aux traitements et aux produits de santé par des mesures concrètes. Outre la production officinale de désinfectants et la distribution contrôlée de masques, elles se sont traduites, selon les pays, par un allongement de la durée de validité des ordonnances, par la possibilité donnée aux pharmaciens d’en renouveler certaines, par la reconnaissance des ordonnances électroniques ou par un allègement des règles sur la substitution.
Des initiatives nationales
Certains pays sont allés encore plus loin, à l’image de la Pologne qui a doté les pharmaciens d’un droit de prescription, y compris pour certains médicaments remboursables. L’Autriche, l’Espagne et le Portugal tolèrent, sous certaines conditions, des délivrances sans ordonnance de médicaments prescriptibles n’entrant pas dans le cadre d’un renouvellement. En Allemagne et aux Pays-Bas, les pharmaciens peuvent échanger leurs stocks entre eux pour prévenir les ruptures. La France, l’Espagne et le Portugal ont autorisé exceptionnellement la délivrance en officine de certains médicaments de la réserve hospitalière. En outre, la France et le Royaume-Uni ont été les premiers pays à répondre favorablement aux démarches entreprises par leurs pharmacies en vue d’obtenir des aides : 300 millions d’euros d’avances ont déjà été versés aux officines britanniques.
Enfin, le GPUE salue certaines initiatives nationales, à l’image des protocoles d’alerte et d’aide aux victimes de violences domestiques et familiales mis en place, sous des formes diverses, dans les pharmacies de France, d’Autriche, d’Espagne, de Flandre belge, de Grèce et des Pays-Bas.
La mobilisation des pharmaciens, conclut-il, justifie pleinement leur association étroite aux futures mesures de lutte contre la pandémie, pour le succès desquelles ils ont un rôle fondamental à jouer.