La Fédération italienne des pharmacies (Federfarma) et la Fédération des pharmacies communales italiennes (ASSOFARM) ont demandé au gouvernement d’aider les officines mises à mal par la pandémie de SARS-CoV-2. Dans un rapport publié en octobre dernier, la section du Latium de Fedeferma avait déjà souligné la situation de crise des officines et des parapharmacies confrontée à une baisse importante de leur activité qui a reculé de 70 % dans certains cas.
Une situation insoutenable sur le moyen terme pour les titulaires des officines italiennes soulignait la fédération. « Sans l’intervention de l’État, de nombreuses officines vont devoir mettre la clef sous la porte », avertissait à l’époque le Dr Vittorio Contarina, président de Federfarma Latium. Saisi par la Fédération des Ordres des pharmaciens italiens (FOFI), le parlement a pour sa part demandé au gouvernement « d’évaluer la possibilité de dégager des aides pour ces professionnels de santé en fonction de la disponibilité financière de l’État ». Or c’est justement sur ce point que le bât blesse. En soulevant ce point, les députés ont donc laissé la porte ouverte au gouvernement italien.
Aujourd’hui, les fédérations demandent au gouvernement d’intervenir sur trois points précis. D’abord débloquer l’enveloppe de 200 millions d’euros promise par le ministère de la Santé. Ce fonds doit être réparti entre les 19 000 officines disséminées sur l’ensemble du territoire. « L’idée est de donner 10 centimes à chaque pharmacie pour chaque boîte de médicament vendu. Or cette promesse est restée lettre morte », explique le Dr Francesco Scoito, secrétaire général d’ASSOFARM. Le deuxième point concerne la possibilité pour les officines, de vendre les médicaments innovants actuellement distribués uniquement en milieu hospitalier. « Cette opération permettrait aux pharmaciens d’augmenter leur part de revenus qui baisse d’année en année avec l’augmentation des ventes des génériques, et, en parallèle, la diminution de la para car, avec l’épidémie, la clientèle dépense moins », note le Dr Scoito. Enfin, accélérer la mise en place des services parallèles comme les analyses et les tests, par exemple, ce qui permettrait d’améliorer le système de rétribution des pharmaciens.