Les gestes barrières ont fait reculer les infections hivernales, principalement virales, mais celles-ci n’ont pas disparu et conseiller des compléments alimentaires visant à les combattre reste d’actualité, et pas seulement lorsque l’alimentation est déséquilibrée. À côté des vitamines (C, A, provitamine A, oméga 3, probiotiques et prébiotiques), l’oligothérapie permet de prévenir ou de traiter états grippaux, maux de gorge, rhinites et autres joyeusetés de saison. Mais quels oligo-éléments privilégier ?
L’incontournable trio cuivre-or-argent
« Pour booster l’immunité, la triade cuivre-or-argent est sans conteste la plus adaptée. En prévention mais aussi pour traiter les différents maux d’hiver et pour aider à mieux récupérer après un épisode infectieux, explique le Dr Catherine Lacrosnière, médecin nutritionniste à Paris. Le cuivre est anti-infectieux (il intervient en deuxième ligne de défense contre les bactéries et les virus) et il stimule le système immunitaire. L’or est un oligo-élément classé non essentiel mais l’organisme en a besoin pour bien fonctionner. Il agit principalement au niveau des surrénales en première ligne de défense et permet aussi de lutter contre l’état de fatigue induit par la maladie. Et l’argent a surtout des propriétés antiseptiques, très utiles en hiver. » On peut conseiller cette association (Oligosol Cuivre-Or-Argent, solution buvable) à toute la famille, soit en cure de 2-3 mois en automne et en hiver pour doper les défenses immunitaires, soit pendant ou après un épisode infectieux pour réduire la durée et l’intensité de la fatigue et retrouver du tonus, à raison de 1 à 2 doses par jour, en dehors des repas.
Le cuivre peut aussi être conseillé seul (1 gélule végétale de 2 mg/jour) pour lutter contre la grippe et les maux de l’hiver, en cure préventive d’un ou deux mois minimum ou en curatif, pendant une semaine à partir des premiers symptômes. « Autrefois, le déficit en cuivre était rare mais aujourd’hui, avec la chirurgie bariatrique réalisée chez les grands obèses, on a vu ressurgir de véritables carences, responsables d’altérations de l’immunité. La maladie de Crohn et la maladie cœliaque entraînent aussi des carences », rappelle le Dr Lacrosnière. Cet oligo-élément est en effet essentiel pour le fonctionnement des cellules immunitaires. Or, en cas d’infection, il est rapidement moins disponible et moins actif, une supplémentation permet donc de relancer les défenses et de combattre efficacement les virus. Il aide les lymphocytes T et B à fabriquer des anticorps à la fois antibactériens et antiviraux et c’est, de surcroît, un antioxydant qui lutte contre l’inflammation chronique.
Le sélénium aussi
Le zinc, tout aussi indispensable aux cellules de l’immunité, est conseillé en préventif comme en curatif, mais seulement pour les états grippaux, les études n’ayant montré son intérêt que dans ce type d’infections hivernales. Il agit au niveau de la thymuline, une hormone fabriquée par le thymus, sur le développement et la maturation des lymphocytes T qui détruisent les cellules infectées. Il empêche ainsi la réplication virale dans l’organisme et, de plus, interfère à l’intérieur des cellules infectées. Il a également une action antioxydante, utile pour lutter contre l’inflammation. Conseiller 1 gélule par jour (Granions de Zinc, gélules de 15 mg) pendant 1 ou 2 mois en prévention en période épidémique et pendant 1 semaine au cours des syndromes grippaux, dès les premiers signes.
Assez mal connu du grand public, le sélénium - présent dans la croûte terrestre et par voie de conséquence dans les légumes, les céréales, la viande - est pourtant utile au bon fonctionnement du système immunitaire. Il s’intègre dans des protéines capables d’activer la prolifération et la stimulation des globules blancs et intervient dans la synthèse des anticorps (IGG et IGM) et son effet antioxydant protège contre l’inflammation chronique. Comme les autres oligo-éléments cités, on peut le recommander en préventif et en curatif. Idéalement en l’associant au zinc et au cuivre car les trois interagissent à tous les niveaux.
D'après une visioconférence organisée par EA Pharma.