Les marchés de la vente libre ne semblent pas avoir trop souffert de la crise. En effet, Sur l’ensemble de ces produits, une forte augmentation des ventes est constatée en amont du premier confinement – un effet de stockage – suivie d’un tassement pendant le confinement et d'un regain à sa sortie. Par la suite, lors du second confinement, ces marchés sont restés en croissance, selon les données d’IQVIA. Ainsi, en septembre 2020, le marché des vitamines et des minéraux enregistrait une forte augmentation, de 13,8 % par rapport à l’année précédente (valeur en septembre 2020 versus septembre 2010). Le marché des produits digestifs augmentait, lui, de 2,5 % et celui des antalgiques de 3,8 %.
En revanche, le marché des produits pour la toux accuse une chute spectaculaire, de 10 %, qui peut s’expliquer par une moindre circulation de virus avec le confinement, et par conséquent, de moindres pathologies hivernales, comme la toux et les rhumes, ou encore les gastro-entérites.
Parmi les références qui ont contribué à la croissance globale des marchés de la vente libre, on peut citer les compléments alimentaires immunostimulants, la vitamine C, les thermomètres et les gants chirurgicaux, ou encore des produits de première nécessité comme les couches pour bébés, avec un report d’achat des grandes surfaces vers les pharmacies sur ces produits.
Enfin, on peut souligner les nombreux rebondissements qu’a connus le marché des antalgiques durant cette année. Tout d’abord, à partir du 15 janvier, toutes les spécialités orales à base de paracétamol, d'ibuprofène et d'aspirine ont été retirées du libre accès des pharmacies, pour revenir derrière le comptoir, sans accès direct pour les patients. Mais cette décision de l’ANSM, prise pour renforcer le bon usage de ces médicaments, n’a pas eu beaucoup d’impact sur les ventes. Notamment parce que la crise du Covid-19 est venue perturber le marché, parfois à la hausse, parfois à la baisse. Ainsi, en début de crise, les Français ont surstocké le paracétamol, par peur de manquer. Ils ont aussi reporté leurs achats d’ibuprofène, suspecté un temps d’aggraver le Covid, sur le paracétamol. D'où une augmentation des ventes de paracétamol avant le début du 1er confinement (+31 % par rapport à l’année précédente, en cumul glissant sur 7 jours arrêté au 13 mars, selon les données d’IQVIA). Mais ce sont surtout les ventes sans prescription qui ont explosé (+ 105 %).
Restriction sur le paracétamol
Cette démesure a poussé le gouvernement à limiter la délivrance du paracétamol en automédication à partir du 18 mars, restriction prolongée jusqu’au 10 juillet 2020 : les pharmaciens ne pouvaient délivrer qu'une seule boîte de paracétamol (500 mg ou 1 g) par patient ne présentant aucun symptôme, ou 2 boîtes (500 mg ou 1 g) en cas de symptômes (douleurs et/ou fièvre). De plus la vente sur Internet des médicaments à base de paracétamol, d’ibuprofène et d’aspirine était suspendue.
Avec ces restrictions et avec la forte baisse des consultations durant le premier confinement, on a alors assisté à une chute des prescriptions, notamment de paracétamol, qui a alors momentanément régressé de 12 %. Mais La reprise des consultations depuis juillet a compensé cette perte et les ventes ont retrouvé leur cours habituel, qu'elles résultent de la consultation ou de l'automédication.
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