Éviter les erreurs de compréhension au comptoir

Autre problème trop fréquent chez les personnes atteintes de DA, le mésusage des médicaments, phénomène observé par environ un tiers des pharmaciens interrogés dans le cadre de l'enquête Vidal. Les difficultés de communication avec ce public sont parfois aussi à l'origine d'une mauvaise reconnaissance des maladies qui peut aller jusqu'à une surprévalence des facteurs de risque et de morbidité. Comme l'a démontré un travail mené par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé publique (INPES), le risque de confusion est grand au comptoir, la lecture labiale étant souvent propice aux erreurs de compréhension. AInsi, le classique « 1 comprimé le soir après le repas » peut être compris comme « prendre un comprimé et après manger son repas » par un patient sourd ou malentendant. Autre exemple éclairant, la phrase « fumer nuit gravement à votre santé et à celle de votre entourage » peut être interprétée de la manière suivante : « il ne faut surtout pas fumer la nuit ». Selon les résultats récoltés grâce à l'enquête de VIdal, un tiers des patients sourds sortent d'une consultation avec des incertitudes sur les prescriptions des médicaments ou commettent, par la suite, des erreurs sur la posologie.